"A la minute même où nous nous mettrons à négocier, il n’y aura plus de nouvelles implantations, il n’y aura plus de terres confisquées", a-t-il dit lors d’un déplacement en Egypte.
S’exprimant lors d’une conférence de presse commune avec son hôte, le Président égyptien Hosni Moubarak a estimé au contraire que les constructions israéliennes en Cisjordanie occupée depuis 1967 devaient cesser et a appelé Israël à prendre des "décisions courageuses" au service de la paix.
L’Egypte et d’autres nations arabes reprochent aux Etats-Unis de ne pas exercer de pression suffisante sur Israël pour stopper les travaux de construction ou d’expansion de colonies juives.
De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu justifie ces extensions par la nécessité de faire face à la "croissance naturelle" des familles juives installées dans les colonies.
Shimon Pérès, dont les fonctions sont essentiellement protocolaires, a jugé hier que cette question prenait des proportions démesurées.
"Malheureusement, c’est une question marginale, des constructions de maisons sont devenues une question centrale pour de fausses raisons. Ma réponse, c’est que même cette question peut être réglée par des négociations et un accord", a-t-il dit.
Moubarak, qui estimait à la veille de l’arrivée de Pérès au Caire qu’Israël était en train d’ériger de nouveaux obstacles sur la voie de la paix, a déclaré pour sa part que le moment était venu pour les dirigeants israéliens de prendre une initiative courageuse.
"Nous voulons l’arrêt de l’implantation dans les terres occupées, y compris à Al Qods-Est, et une reprise des négociations sur tous les points d’un statut final, en les reprenant là où elles ont été interrompues", a-t-il dit.
"Je prétends que la paix est toujours possible. La nécessité va croissant d’une volonté politique de la partie israélienne, qui a conscience de la situation régionale et comprend les dangers si cette occasion de paix est perdue. Des décisions courageuses sont nécessaires", a-t-il ajouté.