Au coeur de la controverse, un reportage de Charles Enderlin, correspondant permanent de France 2, et de son caméraman palestinien, Talal Abu Ramah, tourné dans la bande de Gaza le 30 septembre 2000, dans les premiers jours de la deuxième Intifada.
Protégé par son père, Mohammed al-Dura, 12 ans, y perdait la vie lors d’un échange de tirs entre l’armée israélienne et des activistes palestiniens. Les images avaient donné lieu à une controverse sur l’origine des tirs ayant provoqué sa mort et sur une éventuelle mise en scène.
Lassée des accusations de "bidonnage", France 2 avait attaqué en diffamation le directeur de l’agence Media Ratings, Philippe Karsenty, qui affirmait que le reportage avait été truqué.
Condamné en première instance, Philippe Karsenty avait été relaxé en appel, la cour reconnaissant que les images étaient sujettes à débat.
M. Karsenty a "exercé de bonne foi son droit de libre critique" et "n’a pas dépassé les limites de la liberté d’expression", avait estimé dans son arrêt la cour d’appel de Paris, qui avait décidé de relaxer le prévenu, sans se prononcer explicitement sur le contenu du reportage.
France 2 s’était immédiatement pourvue en cassation. C’est ce pourvoi qu’examinera le 14 février la chambre criminelle de la Cour de cassation.