Facebook est connu pour ses règles intransigeantes en matière de médias publiés. Le réseau social a ainsi fermé la page du Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, apparemment à cause d’une photo du leader historique Yasser Arafat une arme à la main, a indiqué lundi soir le mouvement. « Nous avons reçu un message signalant que notre page contrevenait aux règlements de Facebook », a expliqué à l’Agence France-Presse Mounir al-Jaghoub, chargé des médias au sein du Fatah et lui-même l’un des administrateurs de la page fermée.
Les comptes des douze administrateurs de la page, qui comptait selon Mounir al-Jaghoub 70 000 abonnés, ont également été fermés pour une durée de 30 jours. Au message envoyé par Facebook, poursuit-il, était jointe une photo d’Arafat tenant en main un fusil ayant appartenu à un soldat israélien kidnappé dans les années 80 par les Palestiniens à Beyrouth, au Liban. À ses côtés, sur ce cliché, figure Mahmoud al-Alloul, récemment élu vice-président du Fatah.
Les réseaux sociaux au cœur des tensions
Les Israéliens accusent régulièrement les Palestiniens, et notamment la direction palestinienne tenue par le Fatah, d’inciter à la violence sur les réseaux sociaux. À l’automne, une délégation de Facebook s’était rendue en Israël et avait rencontré plusieurs ministres qui plaident pour criminaliser certains comportements sur Facebook ou sur Internet. Les militants pro-palestiniens accusent régulièrement le géant des réseaux sociaux de censure et de parti pris. En septembre, après la fermeture de plusieurs pages liées à des sites d’information palestiniens, Facebook avait dû s’excuser, plaidant l’erreur.