- REUTERS/Mohamad Torokman
Le visage de Samer Issawi est placardé sur la place centrale de Ramallah. Ce jeune homme de 34 ans est en grève de la faim, par intermittence, depuis plus de 200 jours. Comme les trois autres détenus qui ont eux aussi cessé de s’alimenter, Samer Issawi fait partie des prisonniers libérés en octobre 2011 dans le cadre de l’échange avec le soldat israélien Gilad Shalit.
Des prisonniers libérés puis arrêtés à nouveau par les autorités israéliennes pour violation de leurs conditions de libération. Des motifs obscurs, estime l’avocat Mahmoud Hassan, de l’association de défense des prisonniers palestiniens, Adameer.
« Ces personnes ont été ré-arrêtées sur la base d’informations secrètes. Donc, elles ne savent pas ce qu’on leur reproche, elles ne savent pas comment l’information a été obtenue, ni si elle est valide. C’est un processus illégal ! Ces prisonniers doivent pouvoir savoir pourquoi ils ont été arrêtés pour pouvoir se défendre ! »
A Ramallah, plusieurs dizaines de Palestiniens ont manifesté devant les locaux des Nations unies et de la Croix rouge pour leur demander d’intervenir. A Gaza, le Jihad islamique prévient que si un détenu en grève de la faim devait mourir, cela signerait la fin de la trêve signée avec Israël en novembre dernier.