Les cours de français et les autres activités culturelles vont reprendre progressivement à l’Institut français de Gaza, comme l’indique un communiqué du Consulat de France à Jérusalem. Un lieu fréquenté par les francophones du territoire, mais pas seulement, comme l’explique Ziad Medoukh qui dirige le département de français de l’université Al-Aqsa à Gaza : « C’est une excellente nouvelle pour une grande communauté de Gaza : il y a des artistes, il y a des intellectuels. Il ne faut pas oublier que l’Institut français de Gaza est le seul culturel qui a résisté malgré le blocus, malgré la fermeture des frontières, malgré la situation difficile vécue par deux millions de Gazaouis depuis dix ans. C’est le seul lieu de liberté d’expression, c’est le lieu qui organise des expressions artistiques pour les artistes de Gaza... »
Deux attaques ont visé le bâtiment fin 2014. L’une d’entre elles a été revendiquée par un groupe salafiste palestinien. Début 2015, des graffitis sur le mur de l’Institut français promettaient « l’enfer » aux journalistes de Charlie Hebdo, après la publication de nouvelles caricatures.
La France maintient ce centre culturel à Gaza alors qu’elle n’a officiellement aucun contact avec le Hamas, le mouvement islamiste palestinien qui contrôle le territoire depuis neuf ans et qui a parfois usé de la force pour combattre des groupuscules radicaux.
Selon nos informations, avant d’annoncer la réouverture de l’Institut français, Paris a reçu des garanties portant sur la sécurité de l’établissement.