Les Palestiniens ont persisté sur la voie du Conseil de Sécurité. Ils n’ont pas réussi à réunir les 9 voix (sur 15) nécessaires à l’approbation de leur demande. Du coup, il n’y a pas eu de vote et les Etats-Unis n’ont même pas eu à dégainer leur véto.
Selon ce diplomate français, l’Autorité Palestinienne aurait été mieux inspirée de saisir la proposition de Nicolas Sarkozy, qui à la tribune de l’ONU en septembre dernier, a évoqué l’admission de la Palestine comme état observateur à l’ONU. Un statut intermédiaire, comparable à celui du Vatican aujourd’hui. "Mais d’autres pays sont passés par le statut d’état non-membre, avant de devenir membres à part-entière de l’ONU" , relève notre interlocuteur qui cite : "l’Autriche, le Japon, la Suisse", pour qui ce statut intermédiaire fut le préalable à l’admission de plein droit.
Alors pourquoi cet entêtement palestinien "à aller dans le mur en klaxonnant", selon notre diplomate visiblement agacé ? "Parce que le négociateur palestinien en chef Saeb Erakat pousse le Président Abbas dans cette voie", confie notre interlocuteur selon lequel le négociateur en chef palestinien est le principal acteur de cette stratégie consistant à tenir tête aux Occidentaux et surtout aux Etats-Unis.