Pendant trente minutes avant l’arrivée de Mahmoud Abbas, les cadres du Fatah ont chanté et dansé dans la Mouqata’a, le siège de l’Autorité palestinienne, comme un air de fête avant le discours de celui qui reste le président du parti. Durant les près de trois heures de son intervention, Mahmoud Abbas a également été plusieurs fois interrompu par ses partisans qui lui criaient : « Avec notre sang, avec notre esprit, nous nous sacrifions pour toi ». Une unité affichée de cette formation politique autour d’un chef qui avait besoin de regagner en légitimité.
Sur le fond, Mahmoud Abbas n’a pas annoncé de changement de politique. Face à une croissante colonisation israélienne des territoires palestiniens, le président octogénaire entend poursuivre le dialogue avec les Israéliens. Mais il a voulu également afficher sa fermeté à l’égard de l’Etat hébreu : « Notre reconnaissance d’Israël n’est pas gratuite », a t-il dit, réclamant une réciprocité.
Ce combat pour la reconnaissance d’un Etat palestinien, Mahmoud Abbas entend également le poursuivre devant les institutions internationales. Il veut obtenir pour la Palestine, aujourd’hui Etat observateur, le statut d’Etat à part entière à l’ONU.