1 600 prisonniers palestiniens retenus, [dont quelques centaines] en détention administrative dans les prisons israéliennes ont déclaré qu’ils entameraient une grève de la faim à durée illimitée afin de protester contre leur détention illégale, la violence avec laquelle s’est effectuée leur arrestation, et les mesures punitives prises à leur encontre par les Services pénitentiaires israéliens.
Le ministre chargé des prisonniers pour l’Autorité palestinienne a qualifié la situation à l’intérieur des prisons israéliennes de « dangereuse et grave ».
Cette massive grève de la faim débutera le 17 avril, jour qui coïncide avec la Journée des prisonniers palestiniens, qui commémore la libération de Mahmoud Hijaziin lors du premier échange de prisonniers entre Palestiniens et Israéliens en 1974, et la libération de Khader Adnan négociée avec Israël aux prix d’une grève de la faim record de plus de deux mois.
Onze prisonniers sont déjà en grève de la faim, dont trois se trouvent désormais à l’hôpital pour raison de santé. L’un d’entre eux, Bilal Diab, un jeune homme de 27 ans retenu en détention administrative depuis août 2011, en est à son 46e jour de grève de la faim. Il refuse désormais tout liquide et son état de santé est critique. Selon l’Association Médicale Mondiale, le corps humain est incapable de survivre sans liquide pour plus de quelques jours et, dans la plupart des cas, le gréviste de la faim ne survit pas plus d’une semaine.
Selon Addameer, une association palestinienne de soutien aux prisonniers, 4 600 Palestiniens sont actuellement détenus dans les geôles israéliennes, dont plus de 300 en détention administrative, c’est-à-dire sans charge ou procès, en violation du droit international [2].