C’est une figure de la lutte contre la colonisation israélienne à Hébron. Issa Amro, fondateur de l’organisation La Jeunesse contre les colonies, risque dix ans de prison pour incitation à la violence et insultes contre des colons.
Des faits qu’il rejette en bloc, affirmant qu’il a toujours prôné la non-violence : « Ce ne sont que de fausses accusations contre moi. Je ne pense pas que ce soit contre ma personne. C’est contre la méthode que j’utilise et l’idéologie que j’essaie de faire partager dans ma communauté : la résistance non violente qui est la meilleure arme pour obtenir nos droits ».
Le gouvernement israélien veut faire taire tous ceux qui s’opposent à sa politique, assure Emad Hamdan, du comité pour la réhabilitation d’Hébron. Cinq cents colons habitent aujourd’hui la ville protégée par 1 500 soldats israéliens, alors que plus de 200 000 Palestiniens y résident. « Les Israéliens utilisent tous les moyens pour s’assurer que personne ne puisse résister contre leurs projets. Sur le terrain, la situation s’aggrave et leur présence à Hébron ne fait que s’intensifier », rapporte Emad Hamdan.
Le mois dernier, un député israélien avait réclamé que le directeur de l’ONG israélienne Btselem soit destitué de sa nationalité après avoir pris la parole contre la colonisation devant le Conseil de Sécurité des Nations unies.