Al-Haq condamne les nouveaux développements de la politique des Etats-Unis au sujet du conflit entre Israël et la Palestine, tels qu’ils apparaissent dans les remarques que le Président George W. Bush a faites hier à propos de la situation actuelles dans les Territoires Palestiniens Occupés (TPO).
Au cours d’une conférence de presse qui se tenait à la Maison Blanche avec le Premier Ministre israélien Ariel Sharon, le Président Bush a déclaré que les colonies israéliennes implantées dans les TPO (qui sont illégales au regard du droit international) ne doivent pas être pris en compte dans la recherche d’une solution définitive au conflit entre Israël et la Palestine et a rejeté le droit des Palestiniens au retour.
Al-Haq voudrait souligner que le seul moyen d’arriver à une solution juste et durable du conflit passe par le respect du droit international. Elle ne peut être fondée sur la violation ou la dénégation des obligations des lois internationales ou sur des déclarations unilatérales qui n’incluent pas toutes les parties du conflit.
La communauté internationale, par la voix de l’Assemblée Générale des Nations Unies et du Conseil de Sécurité a constamment soutenu qu’Israël devait se retirer sur la Ligne d’Armistice de 1949 (la Ligne Verte) et que les Palestiniens avaient le droit au retour. Comme le notait le Président Bush, la frontière définitive « devrait émerger de négociations entre les parties en accord avec les Résolutions 242 et 338 (du Conseil de Sécurité) des Nations Unies. »
La Résolution 242 demande clairement le « retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés dans le récent conflit. » (ndlr:1948)
L’acceptation des colonies israéliennes illégales comme « de nouvelles réalités sur le terrain » et donc les faire entrer en ligne de compte pour déterminer la frontière définitive, n’a aucun fondement. L’illégalité des colonies a été répétée sans cesse par la communauté internationale, y compris par le Conseil de Sécurité, qui a stipulé dans la Résolution 465 de 1980 que, toutes les mesures prises par Israël pour changer le caractère physique, la composition démographique, la structure institutionnelle ou le statut des territoires Palestiniens ou arabes occupés depuis 1967, Jérusalem inclus, n’ont aucune validité légale et que la politique israélienne ainsi que ses pratiques consistant à installer des parties de sa population ou de nouveaux immigrants dans ces territoires constituaient une violation flagrante de la Quatrième Convention de Genève relative à la Protection des Populations Civiles en temps de guerre. Et qu’elles constituaient également un obstacle majeur à l’élaboration d’une paix complète, juste et durable au Moyen-Orient.
Les colonies sont en outre une violation patente de la Quatrième Convention de Genève relative à la Protection des Populations Civiles en temps de guerre, qui interdit le transfert de la population civile de la puissance occupante dans les territoires qu’elle occupe.
De plus, l’Assemblée Générale des Nations Unies, où siège un représentant de chaque Etat nation, a clairement et régulièrement insisté sur le droit des Palestiniens au retour, en particulier dans la Résolution 194 stipulant que, les réfugiés qui désirent rentrer chez eux et vivre en paix avec leurs voisins doivent être autorisés à le faire le plus tôt possible et que des indemnités devront être versées à ceux qui choisiront de ne pas rentrer dans leur pays. Des indemnités leur seront également versées pour la perte de leurs biens ou des dommages qu’ils auraient subis, ce qui, selon les principes du droit international et de l’équité, devra être entériné par les Gouvernements ou les autorités responsables.
Cette résolution a été réaffirmée plus de 100 fois par l’Assemblée Générale des Nations Unies, y compris sa référence à des résolutions ultérieures sur le conflit israélo-palestinien. Le rejet par Israël de ce droit fondamental sous prétexte de protéger l’équilibre démographique à l’intérieur des frontières n’est pas seulement ironique à la lumière de ses efforts actuels pour modifier la démographie des territoires occupés, mais il est dépourvu de tout fondement.
Quantité d’autres résolutions des Nations Unies montrent un consensus clair de la communauté internationale au sujet de l’illégalité des pratiques d’Israël dans les Territoires Occupés. Des déclarations unilatérales venant d’Etats membres ne peuvent en aucun cas rendre ces pratiques légales.
Les 191 Parties Contractantes à la Quatrième Convention de Genève, incluant Israël et les Etats-Unis, ont l’obligation de respecter et d’assurer le respect de la Convention. Il est grand temps pour elles d’intervenir pour protéger les droits fondamentaux du Peuple palestinien et pour s’assurer qu’une solution juste et durable au conflit est trouvée, au lieu de l’imposition par la force d’une colonisation basée sur les intérêts politiques au détriment du droit international.