Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé à l’unanimité mercredi 28 septembre, au terme d’une brève réunion, de transférer la candidature d’adhésion palestinienne au comité des adhésions du Conseil qui se réunira vendredi prochain.
Lors d’une réunion qui a duré moins de deux minutes, le président en exercice du Conseil de sécurité, l’ambassadeur libanais à l’ONU Nawaf Salam a lu une brève déclaration sur le transfert de la candidature palestinienne au comité des adhésions.
AUCUNE OBJECTION
Aucune objection n’ayant été manifestée par les quinze pays membres du Conseil, M. Salam a validé le transfert et annoncé une réunion du Comité vendredi à 10 heures (16 heures GMT). "Sauf si j’entends une proposition contraire j’enverrai la demande d’adhésion de la Palestine au comité sur les nouveaux membres", a dit M. Salam.
Le Conseil de sécurité avait tenu lundi ses premières consultations après le dépôt historique vendredi d’une demande d’adhésion d’un Etat de Palestine aux Nations unies par le président palestinien Mahmoud Abbas. Les Etats-Unis ont déjà annoncé qu’ils mettraient leur veto au Conseil de sécurité si nécessaire.
"PAS DE RACCOURCI"
L’ambassadeur israélien à l’ONU, Ron Prosor, a réitéré mercredi l’appel à renouer sans délai avec des négociations directes. La Palestine ne "deviendra pas le 194e Etat à l’ONU", a-t-il assuré. "Revenons, sans raccourci, à des négociations directes. Il n’y a pas de raccourci", a-t-il dit, utilisant l’expression employée la semaine dernière par le président américain Barack Obama au sujet de la tentative palestinienne d’obtenir un feu vert du Conseil de sécurité pour leur adhésion à l’ONU.
"La paix, par définition, est un accord entre deux parties", a ajouté l’ambassadeur israélien. "Un Etat palestinien viable ne sera pas réalisé en imposant des choses de l’extérieur, mais seulement par des négociations directes", a-t-il ajouté. "Nous sommes prêts à négocier en mettant tout sur la table."
L’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a quant à lui souligné que la demande d’adhésion palestinienne "avançait pas à pas", formulant l’espoir que l’examen de la candidature palestinienne au Conseil de sécurité "ne prendra pas trop de temps" avant de recevoir une réponse positive. "Nous espérons que le Conseil de sécurité prendra ses responsabilités" et répondra favorablement, a-t-il ajouté. Les tractations au Conseil de sécurité risquent de durer des semaines, voire plus, selon des diplomates.