PLP : Pouvez-vous nous présenter le
Réseau de Coopération Décentralisée
pour la Palestine (RCDP) ?
Claude Nicolet : Notre Réseau est une
association de loi 1901. Cela c’est fait
dans le cadre de Cités-Unies-France
(CUF) présidée à l’époque par Bernard
Stasi, dès 1994, dans la foulée des
accords d’Oslo, par des élus locaux qui
se sont demandé que
faire pour s’inscrire
dans le « processus
de paix ». L’idée était
de favoriser les
échanges entre collectivités
locales françaises
et collectivités
locales palestiniennes,
ainsi
qu’entre les sociétés
civiles. Déléguée
générale de la Palestine en France, Leïla
Shahid a immédiatement compris l’intérêt
qu’il y avait à monter ce type de structure
pour mener des opérations de coopération
décentralisée avec la Palestine,
et nous avons bénéficié de son soutien.
Leïla Shahid est une vraie militante de la
coopération décentralisée, c’est pour
nous un atout précieux.
Dès ce moment, a été organisé un premier
déplacement avec Philippe Seguin,
maire d’Épinal, Jean-Pierre Delevoye,
maire de Bapaume, président de l’Association
des maires de France, Bernard
Stasi, président de « Cités Unies France »,
Jean-Pierre Chevènement, maire de Belfort,
Michel Delebarre, président de la
Communauté Urbaine de Dunkerque.
Ces personnalités se sont rendues en
Palestine et ont jeté les bases de la
coopération décentralisée franco-palestinienne.
PLP : Quels en étaient les objectifs ?
C.N. : D’abord, un objectif politique,
nous voulions nous inscrire dans le processus
de paix. Ensuite, l’implication
française des collectivités locales en
Palestine correspond à ce qui relève de
leurs compétences : formation du personnel
municipal, des cadres municipaux,
action culturelle, démocratie locale,
aménagement du territoire, politique sportive,
échanges de jeunes et d’étudiants,
assainissement, voirie, politique de santé,
déchets et enlèvement des ordures ménagères,
échanges scolaires et associatifs,
entre citoyens etc...
PLP : Quelles formes a prises cette
coopération ?
C.N. : Nous avons défini des projets
communs qu’il s’agissait de mener
ensemble, en accordant un appui financier
et technique (envoi d’experts), avec
un suivi au quotidien des projets. En effet,
nous avons un correspondant permanent
salarié du RCDP à Ramallah qui
suit tous les projets de coopération, ce
qui est une importante plus-value et une
vraie particularité de notre Réseau.
Très rapidement nous avons monté des
programmes de formation « animateurs
jeunesse ».
Puis les collectivités montaient leur propre
projet avec leur collectivité jumelle en
Palestine. Très vite aussi la volonté de
monter des opérations tripartite avec
des villes israéliennes est apparue. Par
exemple, la Communauté Urbaine de
Dunkerque a crée le réseau « Euro-Gaza »
qui rassemble les villes d’Europe jumelées
avec Gaza (Barcelone, Turin, Tomsöe
en Norvège et la Communauté
urbaine de Dunkerque) et qui permet de
mener ainsi un gros projet de réhabilitation
d’un quartier de Gaza où vivent 15
000 personnes. Ce projet a été porté
dans ce quartier avec des associations
de femmes et de multiples associations
locales et le tout a été traité et monté
avec les services de la ville de Gaza.
Par ailleurs, le RCDP est un lieu d’expertise
des projets et d’échanges entre collectivités
locales, de capitalisation de
l’information et de savoir-faire.
En outre, notre Réseau est fortement
identifié auprès du ministère des Affaires
étrangères et du Consulat général de
France. La coopération entre les collectivités
locales françaises et l’Etat est
remarquable, je tiens à le souligner.
PLP : Quel est le premier bilan des réalisations
?
C.N. : Aujourd’hui, trente à quarante
collectivités locales françaises ont un partenariat
avec des collectivités palestiniennes.
Ce mouvement s’accélère fortement,
la Région Nord-Pas-de-Calais
vient d’adhérer au RCDP ainsi que les
villes de Roubaix et de Montreuil (93) par
exemple, les contacts se multiplient avec
beaucoup d’autres. Ce qui est le signe
d’une volonté politique forte et d’une prise
de conscience de plus en plus grande.
La réussite tient surtout en ce que cette
coopération a contribué à notre échelon
à maintenir vivante et à affirmer sur la
scène française l’existence de l’identité
nationale palestinienne et à démontrer
qu’existe une administration et une société
palestiniennes en particulier dans les
villes et les villages et qui existait bien avant
l’installation de l’Autorité palestinienne
en 1994. C’est toute cette réalité qu’on
a faite découvrir à des centaines d’élus
locaux français qui ont pu en même temps
découvrir sur le terrain une réalité politique
difficile ; pour beaucoup, découvrir
la réalité de l’occupation militaire. Beaucoup
d’élus locaux sont aussi sénateurs,
députés, conseillers généraux ou régionaux,
présidents d’intercommunalités,
anciens ou futurs ministres. Le bilan politique
est très intéressant.
PLP : Mais quel est le bilan matériel
concret pour les populations locales ?
C.N. : Le bilan matériel est soumis aux
aléas de la situation politique au Proche-
Orient. Avec parfois de grandes réussites
et d’énormes difficultés. Il y a eu
beaucoup de destructions d’infrastructures
avec le déclenchement de la
deuxième Intifada (voirie, assainissement,
début d’infrastructure portuaire
rasée à Gaza, aéroport...) financées par
la France, d’autres Etats européens,
l’Union européenne. Les occupants
savaient que c’était l’aide internationale.
Les protestations ont été nombreuses.
En fait, les problèmes et les objectifs sont
liés à la situation sur place et à l’occupation.
Par exemple, quand on veut envoyer
quelque chose, il faut compter avec l’arbitraire
des douanes israéliennes (un bibliobus,
une ambulance peuvent rester en
zone de dédouanement pendant plusieurs
mois et certains ne sont toujours
pas parvenus aux destinataires).
D’autre part, l’administration municipale
palestinienne essaie de faire face avec
le peu de moyens qui restent, par exemple
en Cisjordanie, il n’y avait pas eu d’élections
depuis... 29 ans (en 1976) et dans
la bande de Gaza depuis 1956, je crois.
Les équipes municipales étaient nommées
par l’Autorité palestinienne avec
une forte dimension clanique dans la
composition des équipes municipales.
C’est cela la réalité sociale palestinienne,
parfois les compétences administratives
laissent à désirer, mais il y a souvent
des maires très bien, très dévoués, et
puis certaines collectivités locales sont
très isolées, et le Mur ne facilite rien,
vous pouvez l’imaginer...
PLP : Y a-t-il une organisation nationale
des collectivités palestiniennes ?
C.N. : En fait, au niveau de l’Autorité
palestinienne, il y a un ministère des Collectivités
locales avec lequel nous travaillons
et il y a l’APLA qui est l’association
des autorités locales palestiniennes
avec laquelle nous travaillons également ;
ils sont nos partenaires.
On a constaté qu’avec la seconde Intifada
et avec le démantèlement de l’infrastructure
de l’Autorité nationale palestinienne,
il y a eu un retour en force de la
place des collectivités locales car l’ANP
avait de plus en plus de mal à répondre
aux besoins de la population. Il y a donc
eu repli sur les maires, comme dernier
carré d’une autorité identifiée. Dans certaines
villes, la municipalité explose sous
les coups de boutoir de l’occupation et
de ses conséquences. En fait, des secteurs
urbains peuvent être contrôlés par
des groupes mafieux aux frontières floues.
On ne sait pas qui fait quoi...C’est une
réalité.
PLP : Quels sont vos rapports avec les
autorités israéliennes ?
C.N. : Elles sont systématiquement
prévenues de nos déplacements. Par
exemple, pour les récentes élections
municipales en Palestine, j’ai vu l’ambassadeur
d’Israël à Paris, monsieur Zvili. On
tient à travailler en toute transparence.
On n’a rien à cacher. L’ambassadeur
s’est montré très compréhensif et a vraiment
coopéré, il faut le souligner. En
outre, beaucoup de collectivités ont des
jumelages avec des collectivités israéliennes.
Pour ce qui concerne la Communauté
Urbaine de Dunkerque, nous
sommes membre du bureau du
« Groupe Pays-Israël » au sein de CUF.
Pour la Palestine, c’est le RCDP dont
les membres adhérents payent une cotisation
pour rémunérer nos salariés (le
permanent à Ramallah, les vacataires, traducteurs,
chauffeurs...) ou pour encadrer
les missions etc.), mener nos actions,
faire vivre nos projets.
PLP : Vous avez mené la délégation du
RCDP pour assister aux élections municipales
en Palestine. Quelles impressions
ramenez-vous ?
C.N. : Charles Josselin (Président de
CUF) et moi avons en effet conduit une
délégation de quatre-vingt élus locaux
lors des municipales du 5 mai dernier. Elle
était composée de Français mais aussi
d’Espagnols, de Néerlandais et d’Italiens.
C’est un événement politique très
important pour nous, et une grande réussite.
Il s’agissait de s’assurer que les
élections se passaient correctement car
les collectivités élues sont nos futurs partenaires.
Et aussi, il fallait faire preuve
de solidarité et de soutien à un processus
démocratique naissant dans des circonstances
politiques très difficiles. Or,
la Palestine, ce n’est pas un pays quelconque.
Elle reste engagée dans un mouvement
de libération nationale car elle
n’a toujours pas d’État. Que signifie l’organisation
d’élections démocratiques par
un mouvement de libération nationale
sur un territoire occupé ? On voulait comprendre
ce qui se passe : rien de tel que
d’y aller. Nous l’avons fait en partenariat
avec le ministère des Affaires étrangères,
avec l’Autorité palestinienne par l’intermédiaire
de Leila Shahid et avec le ministère
palestinien du gouvernement local
et l’APLA.
Nous avons pu nous déplacer librement.
Pour l’essentiel, pour nous, cela s’est
bien passé.
Quelles impressions ? D’abord une très
bonne organisation du processus électoral,
tout le matériel était présent. Il y a eu un
raz-de-marée électoral, un très fort taux
de participation, un enthousiasme des
électeurs, la fête du peuple. On a remarqué
aussi une très bonne organisation
des partis politiques pour cette campagne,
jusqu’à l’entrée des bureaux de vote,
c’était la passion pour le scrutin.
À Beit Lahya par exemple, on a assisté
à la fermeture d’un bureau de vote à 19
heures tapantes. Et tous les gens dehors
manifestaient car ils avaient peur du traficotage
des votes au moment du
dépouillement, n’oublions pas que, dans
la bande de Gaza, les citoyens palestiniens
n’ont pas voté depuis près de 50
ans pour les municipales. Imaginez
l’ambiance. En fait, les délégués des
candidats et les observateurs internationaux
étaient dans le bureau de vote et
ont assisté au dépouillement, nous avons
pu constater que tout cela se passait très
correctement. Il faut rendre aussi un
grand hommage au corps enseignant
qui a été la colonne vertébrale de ces
élections, les bureaux de vote étant souvent
dans les écoles avec parfois, comme
je l’ai vu à Rafah, le portrait de Voltaire
dans la salle de classe. Hommage surtout
aux femmes - le corps enseignant
est très féminisé - qui ont tenu de mains
de maîtres les bureaux. La démocratie
politique leur devra beaucoup, j’en suis
sûr. Il y a un peuple en marche capable
de s’organiser démocratiquement : il
faudra bien apporter une réponse politique
à ce peuple, le partenaire politique des
Israéliens, il est là. Les Israéliens ont un
partenaire, c’est le peuple palestinien,
qui élit ses représentants.
PLP : Tout n’a pas été parfait tout de
même ?
C.N. : Non, il y a eu des problèmes. A
l’entrée des bureaux de vote, il pouvait
y avoir des tentatives de pressions sur
les électeurs étant donné la foule présente.
Concernant la tenue des listes
électorales, il doit y avoir progrès afin
qu’elles soient plus précises. C’est à partir
de ce point que l’Union Européenne
a décidé de ne pas soutenir le déroulement
du scrutin municipal, ce qui selon
moi est une erreur. La Palestine n’est
pas encore équivalente à une démocratie
apaisée comme l’Islande. Autre problème,
la question du « vote assisté »,
c’est-à-dire du vote des analphabètes
sur lequel il faut être plus vigilant et rigoureux.
Il y a eu aussi la pression de maris
sur leurs femmes. Le vote familial et tribal
est une réalité. Cela rend les frontières
politiques plus floues. Des élus
Hamas, si un clan les soutient, relèvent
d’abord d’un vote clanique avant d’être
le fruit d’un vote politique. Mais c’est
aussi valable pour le Fatah et pour tous
les autres.
PLP : Comment voyez-vous l’avenir, en
particulier avec la présence accrue du
Hamas dans les collectivités locales ?
C.N. : Malgré une situation difficile, le
Fatah a remarquablement résisté et a
même probablement réussi un coup
d’arrêt à la progression du Hamas. Celuici
a engrangé les fruits de son implantation
dans la bande de Gaza avec son système
associatif socio-culturel, de secours, de
charité, bien organisé. C’est une réalité
à prendre en compte. Mais même à Gaza,
le Fatah demeure présent.
D’une manière générale, j’ai été étonné
de la capacité de mobilisation militante,
par exemple, du FPLP, même s’il a perdu
les élections. Mais le peuple palestinien
reste un peuple politique.
Il faut ajouter une sociologie électorale
du Mur. Là où le Hamas et le Djihad progressent,
c’est là où il y a le Mur. A Bethleem,
Beit Sahour ou Qalquilya, l’impact
du Mur sur l’extrémisme musulman est
évident.
PLP : Comment s’envisage l’avenir de la
coopération décentralisée dans cette
situation nouvelle ?
C.N. : Il faut poursuivre notre effort
en direction de toutes les collectivités
locales. Il faut accentuer notre présence
en Palestine et rendre aussi plus visible
en France le RCDP. La solution du conflit
ne passera que par une voie politique et
démocratique. Nous sommes un relais.
La démocratie locale est importante. Elle
permet de renouveler les élites municipales,
et la culture démocratique, d’ouvrir
la Palestine au monde. Il faut donc des
partenariats en relation avec l’ensemble
des partenaires qui travaillent sur la
coopération décentralisée au niveau européen.
C’est pour cette raison que nous
avons créé le Réseau des Collectivités
d’Europe pour la paix au Proche-Orient
(COEPPO) il y a un peu plus de deux
ans au sein duquel se retrouvent des
collectivités locales européennes, palestiniennes
et israéliennes. Cela permet
de faire connaître les uns aux autres.
Beaucoup d’Israéliens ignorent tout de la
réalité palestinienne.
PLP : Avez-vous constaté dans ces structures
une évolution récente du climat ?
C.N. : La situation a évolué. Mais tout
le monde est d’une prudence de sioux.
On a été tellement échaudé ! Le retrait
de la bande de Gaza peut-il n’être qu’une
étape ? Voici une des questions que
l’on se pose.
Les maires israéliens, en tant qu’élus
locaux, sont sensibles à la nécessité
d’améliorer la situation des Palestiniens,
avec en particulier le Mur qu’ils estiment
souvent aberrant même d’un point de
vue militaire. Mais il existe une énorme
méfiance entre Israéliens et Palestiniens.
Il y a un travail énorme à faire et le RCDP
a un rôle à jouer ainsi que le « Groupe
Pays-Israël ». L’image catastrophique
de la France en Israël doit évoluer. Comme
l’image d’Israël en France qui s’est profondément
dégradée. Ces coopérations
ne peuvent être du domaine réservé des
communautés mais doivent être un vrai
partenariat politique. Mais il y a une
appétence plus forte vers les collectivités
locales palestiniennes, comme exigence
politique et comme urgence politique
: il faut faire quelque chose.
PLP : Une coopération « trilatérale » estelle
envisagée ?
C.N. : C’est un vieux rêve. La situation
politique la rend très difficile. Beaucoup
de collectivités ont un double partenariat
mais, dans ce domaine, il ne faut surtout
rien imposer à quiconque. Cela reste
cependant pour nous une volonté, on y
pense toujours. Les maires palestiniens
et israéliens doivent aussi le faire accepter
à leur propre opinion. Les élus risquent
parfois leur vie. N’oublions pas ce
qui est arrivé à Yitzhak Rabin.
PLP : Pensez-vous que la présence du
Hamas dans les collectivités risque de
poser des problèmes de coopération à
certaines municipalités ?
C.N. : Tout d’abord le processus électoral
municipal n’est pas terminé. Ensuite,
la coopération décentralisée a plusieurs
aspects : il y a une coopération avec le
pouvoir politique, il y a
aussi des échanges
avec des associations
de citoyens soutenues
par les villes. Il y a plusieurs
échelons de
coopération. Il serait
idiot d’abandonner.
Qu’il y ait des interrogations,
c’est la
moindre des choses.
On n’a pas attendu
d’être interpellé pour
se poser nous-mêmes
des questions : que
fait-on si le Hamas
arrive aux affaires ?
En même temps, les
élections se sont bien
passées et l’équipe
arrivera avec une légitimité
démocratique.
Ce sera bien de voir
une organisation
comme le Hamas
s’intégrer à la vie démocratique. Elle ne
pourra pas jouer sur les deux tableaux
en prétendant d’un côté laver plus blanc
que blanc face aux autres « tous corrompus,
tous pourris » et en continuant
de l’autre côté à mener des attentats terroristes
contre des civils. Cela sousentend
un renoncement clair au terrorisme.
Sans que personne ne soit naïf bien
entendu. Je note que le Hamas souhaite
éventuellement intégrer l’OLP. C’est une
très bonne chose car cela signifie adhérer
à la Charte de l’OLP qui reconnaît
l’existence d’Israël et condamne le terrorisme.
S’il s’inscrit dans cette démarche,
c’est positif, c’est à encourager. L’ambassadeur
d’Israël, avec qui j’abordais cette
question en lui disant que les élections
pourraient être pour le Hamas une occasion
de se recycler dans la démocratie,
m’a dit considérer que ce serait une
bonne chose...
PLP : De nouvelles conditions risquentelles
d’être posées pour la poursuite de
la coopération décentralisée ?
C.N. : Je n’oublie pas que, pour l’instant,
le Hamas est inscrit sur la liste des
organisations terroristes. La loi de 1992
sur la coopération décentralisée permet
aux collectivités locales de faire ce qu’elles
ont envie de faire sauf sur un point : les
collectivités locales ne peuvent avoir une
coopération décentralisée qui irait à
l’encontre des engagements internationaux
pris par la France. On n’ira pas à
l’encontre de la loi. On aura des conversations
avec le ministre des Affaires
étrangères sur ce point.
De même, à Bruxelles, la Commissaire
chargée des relations extérieures de
l’Union, Mme Waldner, est très intéressée
par le RCDP et le COEPPO car elle
souhaite soutenir plus fortement l’action
des collectivités locales européennes au
Proche-Orient. Nous organisons d’ailleurs
une grande conférence sur ce sujet à
Cordoue à l’automne prochain.
Sur les conditions démocratiques, on
sera intraitable ; on posera des conditions
aux partenaires, par exemple sur le fonctionnement
des conseils municipaux (loi
municipale et procédure à respecter,
place des femmes, etc.). Nous devons
favoriser, autant que faire se peut, la fluidité
de la société palestinienne mais en
même temps ne pas oublier qu’elle est
occupée.
Alors il faut se situer dans la perspective
d’un processus de règlement politique
plus que jamais nécessaire.
Propos recueillis par
Bernard Ravenel.