La Coalition de la Flottille de la Liberté vient d’achever sa rencontre d’Athènes.
Nous y avons évalué les développements liés aux efforts que nous menons pour mettre fin au blocus criminel de Gaza et aux autres politiques illégales infligées au peuple palestinien.
Nous avons affirmé que nous ne laisserons pas la violence d’Israël contre la première flottille arrêter nos efforts citoyens pour nous dresser contre l’intransigeance israélienne et nous le faisons pas. Ces trois derniers mois, nous avons été rejoints par des coalitions nationales en Italie, Suisse, France, Espagne, Canada, Norvège, Belgique, Autriche, Etats-Unis et d’autres encore. Chacune de ces coalitions travaille à faire partir un bateau pour Gaza.
A l’heure où nous parlons, un bateau juif est en route vers Gaza, affirmant ainsi au monde qu’Israël n’agit pas au nom des juifs du monde entier et que le blocus de Gaza ne vise pas à protéger les juifs. Les gens de Gaza attendent son arrivée avec impatience [1].
Nous avons lancé un mouvement qu’Israël, malgré toutes ses armes, ne peut arrêter. Nous avons été contraints de le faire parce que nos gouvernements ne sont pas disposés à tenir Israël pour responsable de ses violations systématiques des droits humains des Palestiniens.
Nous attendons de nos dirigeants qu’ils soutiennent nos actions non violentes en faveur du droit international et qu’ils prennent des mesures quand leurs citoyens sont brutalement attaqués, frappés, arrêtés ou tués. Nous avons perdu 9 des nôtres à cause de la violence insensée d’Israël et cela n’est qu’une fraction de la violence que les Palestiniens subissent depuis plus de 60 ans.
Aujourd’hui la Commission d’enquête nommée par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies rend les conclusions de ses investigations sur l’attaque de la Flottille de la Liberté. Son rapport conclut que les troupes israéliennes ont fait usage de « violence incroyable » contre nous, commettant de « graves violations » du droit international. Le rapport dit aussi qu’il existe « des preuves évidentes à l’appui de poursuites » contre Israël pour « meurtre » et torture commis quand ses soldats ont attaqué notre flottille en mai dernier.
La Grèce, signataire du Statut de Rome, a le droit d’amener cette affaire devant la Cour criminelle internationale. Nos pays respectifs ont la possibilité d’invoquer les juridictions universelles afin de tenir Israël pour responsable de ses crimes. Israël essaie toujours de traiter de “terroriste” toute personne ou tout groupe qui agit pour défendre les droits des Palestiniens. Il a lancé une campagne de diffamation contre nos partenaires turcs.
Le rapport des Nations unies sur la Flottille rejette la notion que l’intervention de la société civile pour répondre à une crise humanitaire est une ingérence. Il appelle à laisser du champ à la fois à l’intervention humanitaire pour soulager la crise à Gaza et à l’action politique pour traiter les causes de la crise.
C’est l’objectif de la deuxième Flottille, actuellement en préparation, comme ça l’était pour la première, attaquée si violemment par Israël.
En attendant, nous appelons nos pays à utiliser tous les moyens légaux et politiques à leur disposition pour faire en sorte qu’Israël arrête d’agir au dessus des lois, de façon à ce que nous n’ayons plus à risquer nos vies pour ce faire.
*** Nous prendrons la mer jusqu’à la libération de la Palestine***
Athènes, 27 septembre 2010