Le Premier Ministre Benjamin Netanyahou n’a pas l’intention de rompre sa promesse de construction d’une nouvelle colonie pour les personnes évacuées d’Amona, ont déclaré lundi de hauts fonctionnaires de son cabinet, après que le premier ministre a déclaré à son cabinet de sécurité que les désaccords avec l’administration Trump rendaient improbable une telle issue.
Selon les fonctionnaires, le secrétaire général du Cabinet du Premier Ministre a déclaré au représentant des anciens habitants de l’avant-poste illégal, expulsés par ordonnance du tribunal au début de ce mois, que l’état faisait tous ses efforts pour trouver un accord sur la solution, et que Netanyahou n’était pas en train de revenir sur sa promesse.
Lundi aussi, le Ministre de l’Education Naftali Bennett a déclaré qu’il était sûr que Netanyahou « tiendra sa parole » et construira une nouvelle colonie pour ceux qui ont été expulsés de l’avant-poste illégal d’Amona.
Parlant à une conférence à Jérusalem, Bennett a déclaré que Netanyahou « avait signé un accord » avec les habitants d’Amona, en ajoutant qu’il était « sûr que Netanyahu tiendra sa parole. »
Lundi, Netanyahou a dit à son cabinet de sécurité que la demande du Président des U.S.A. Donald Trump qu’Israël réfrène la construction de colonies en Cisjordanie rendait difficile de faire campagne pour la création d’une nouvelle colonie pour les personnes évacuées de l’avant-poste illégal d’Amona.
Netanyahou a déclaré aux ministres qu’ils devront probablement inventer une autre solution pour les personnes évacuées, malgré la promesse de leur bâtir une nouvelle colonie, ont dit deux hauts fonctionnaires qui ont été informés de la teneur de la réunion, mais qui ont demandé à rester anonymes en raison du fait que c’était une réunion à huis clos.
Netanyahou a dit au cabinet qu’Israël et l’administration Trump sont en désaccord au sujet de la construction de colonies, et qu’une équipe conjointe dirigée par l’ambassadeur d’Israël à Washington, Ron Dermer, et par le conseiller de Trump, Jason Greenblatt, cherchera à arriver à une entente sur cette question. Une telle démarche avait été entreprise après la rencontre de Netanyahou avec le Président d’alors, Barack Obama, en 2009. Six mois après qu’une équipe conjointe a été élaborée, Netanyahou avait accepté un gel partiel pendant 10 mois de la construction de colonies en Cisjordanie.
Traduit de l’anglais par Yves Jardin, membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers