Adam Keller
18 janvier à 17 h 06
Des manifestations auront lieu en urgence ce soir, mercredi 18 janvier 2017
• A Tel Aviv : à 19 h au coin de la Rue du Roi George et du Boulevard Ben-Zion.
• A Jérusalem : à 20 h 30 devant la Résidence du Premier Ministre, Rue Balfour.
« La responsabilité directe de la dangereuse montée de violence et de l’effusion de sang d’aujourd’hui au village d’ Um al-Hiran dans le Néguev incombe à ceux qui ont pris la décision de détruire un village bédouin, qui a existé pendant des décennies, de le raser entièrement et de l’effacer de la surface de la terre, d’en expulser les habitants et d’installer à sa place une « localité » juive. Ces derniers jours, des représentants du gouvernement sont arrivés au village, ont menacé sans ménagement ses habitants, et ont exigé qu’ils déménagent immédiatement vers la ville de Hura où il n’y a aucune habitation disponible pour eux. Ceux qui ont pris l’initiative et exécuté de telles mesures brutales contre les villageois bédouins (qui se trouvent être des citoyens d’Israël) sont directement responsables des terribles évènements qui ont eu lieu aujourd’hui dans le village » déclarent les organisateurs des manifestations, des organisations pour la paix et les droits civiques telles que le Forum pour la Coexistence et l’Egalité Civique dans le Néguev, la Coalition des Femmes pour la Paix et le Forum pour la Reconnaissance (c’est-à-dire, la reconnaissance des prétendus « villages non-reconnus " dont fait partie Um al-Hiran).
Les protestataires demandent une enquête complète et impartiale sur les circonstances qui ont entraîné la mort d’un habitant de Umm al-Hiran, Yacoub Musa Abu Alkian, et du policier Erez Levy. Ils appellent les medias à ne pas reprendre sans esprit critique les versions très tendancieuses et incendiaires diffusées par la police et les porte-parole du gouvernement - qui sont contraires aux témoignages oculaires des Juifs et des Arabes présents sur place.
Le terrible carnage a été l’aboutissement d’une journée de violence qui a commencé le matin lorsque d’imposantes équipes de démolition sont arrivées au village, accompagnées par d’importantes forces de l’unité de police de Yoav (spécialement créée pour de telles actions contre les Bédouins). Elles ont expressément exprimé leur intention d’expulser les habitants et de démolir leurs maisons, afin de laisser place à la construction de la « localité » exclusivement juive de Hiran. La police a utilisé des balles réelles ainsi que des balles enrobées de caoutchouc et des gaz lacrymogènes. Des villageois - hommes, femmes et enfants – ont été blessés lors des tirs de la police, comme l’ont été de nombreux Juifs et Arabes venus les soutenir et leur exprimer leur solidarité.
Les compte-rendus partiaux et tendancieux des medias, formulées sur un ton provocateur et incendiaire – en refusant de reconnaître que les habitants protestaient contre la destruction de leur village et de leurs maisons, et les qualifiant de “terroristes " - sont la continuation directe de la violence de la police sur le terrain.
Contact : Yaacov Manor +972-(0)50-5733276
Sahar Vardi +972-(0)545-683419
Traduit de l’anglais par Yves Jardin, membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers