Les 5000 prisonniers politiques palestiniens ont participé le 8 mai à une grève d’avertissement en soutien à leurs camarades en détention administrative qui sont en grève de la faim depuis plus de 15 jours. Les détenus administratifs dénoncent la violation par l’administration pénitentiaire israélienne de l’accord qui avait permis de mettre fin à la longue grève de la faim de 2000 prisonniers en mai 2012. En violation de cet accord, la détention administrative est à nouveau une pratique ordinaire et concernait au 1er mars 183 prisonniers en détention, dont 9 députés palestiniens, pour des périodes de 6 mois indéfiniment renouvelables sans que leur soit communiqué de chef d’accusation.
La grève est appelée à se généraliser prochainement si l’administration pénitentiaire persiste dans son refus d’accéder aux revendications et dans sa politique d’isolement, de harcèlement et de mauvais traitements à l’encontre des détenus.
Le scandale de la persistance de la détention administrative et son extension à de nouveaux détenus, largement dénoncé à travers le monde, n’est possible que parce les autorités israéliennes sont assurées, là comme ailleurs, d’une totale impunité.
Cette impunité peut être battue en brèche. Le 8 mai, la FIDH, Amnesty International, Human Rights Watch ont écrit à Mahmoud Abbas, aux côtés des associations palestiniennes de défense des droits de l’homme, pour lui demander de rejoindre le statut de Rome et la Cour Pénale Internationale.
La France doit publiquement faire savoir qu’elle soutiendra les initiatives de l’État de Palestine pour s’engager dans cette voie, celle qui lui permet tout simplement de demander justice. Elle doit également manifester qu’il n’y aura pas de solution politique sans la libération de tous les prisonniers palestiniens détenus par Israël. C’est le sens de la campagne internationale pour la libération de Marwan Barghouti et de tous les prisonniers palestiniens.
Le Bureau national