C’est au Caire que les véritables négociations entre le Hamas et le Fatah se mènent. Et le mouvement islamiste reconnaît que la venue du gouvernement palestinien ne permettra pas de grande avancée sur le chemin de la réconciliation.
Mais aux yeux de Ghazi Hamad, l’un des principaux dirigeants du Hamas, cette venue reste un événement important : « Peut-être que ce n’est qu’une opération protocolaire, mais je pense que cela enverra un message fort. Il n’y a qu’un gouvernement gouvernant Gaza, contrôlant Gaza et travaillant à Gaza. C’est le gouvernement de "consensus", il n’y a pas d’autorité parallèle ».
Pour le Hamas, il s’agit de montrer qu’il accepte de transférer le pouvoir à l’Autorité palestinienne. Et il a donné des consignes claires à ses fonctionnaires pour que cette venue se passe sans accroc.
Moatassem Al Menawi est le directeur général adjoint des relations publiques au ministère de l’Education : « Nous avons reçu l’ordre d’être à l’écoute du ministre de l’Education et de dire "oui" à ses ordres. De lui donner tous les documents et les informations dont il a besoin ou qu’il demande. Il peut choisir ce qu’il veut et on lui dira "amen". »
Le bureau du ministre a été préparé. Son nom a même été inscrit sur une plaque. Le message du Hamas est clair, il n’entend pas porter la responsabilité d’un éventuel nouvel échec de la réconciliation.