En invitant toutes les factions palestiniennes au Caire, le médiateur égyptien entend aborder d’autres sujets que celui du retour de la Bande de Gaza dans le giron de l’Autorité palestinienne.
Mais sur les aspects politiques, comme l’entrée du Hamas au sein de l’Organisation de libération de la Palestine ou encore la formation d’un gouvernement d’union nationale, des divergences de fond - comme la reconnaissance d’Israël - demeurent, souligne Amer Abu Shebab, un politologue spécialiste des mouvements islamistes : « Le Jihad islamique considère que toute réconciliation basée sur les accords d’Oslo est problématique. Pour lui, la réconciliation doit servir à unir tous les Palestiniens pour faire face à l’occupation. »
Ces dernières semaines, l’Autorité palestinienne a également insisté sur la nécessité de désarmer les groupes de Gaza. Les responsables gouvernementaux à Ramallah martèlent qu’il ne doit y avoir qu’« une autorité, une arme, une loi ».
Une exigence aujourd’hui difficilement acceptable par les groupes armés. Daoud Shehab est le porte-parole du Jihad islamique : « Nous sommes d’accord, mais il doit d’abord répondre à cette question : comment nous défendons-nous ? Ce discours de l’Autorité palestinienne vise à mettre de réels obstacles sur le chemin de la réconciliation. »
Officiellement, la question des armes n’est pas à l’ordre du jour de cette réunion. Mais le flou demeure quant aux sujets qui seront abordés. Seule certitude : les dossiers les plus sensibles ne pourront être éternellement contournés.