[1] voir aussi Jeune Afrique
Rahm Emanuel, bras droit d’Obama, démisionne
Le secrétaire général de la Maison-Blanche, Rahm Emmanuel, a démissionné de son poste. Il est le cinquième proche d’Obama à se retirer en quelques mois. C’est Pete Rouse qui va assurer l’intérim.
Rahm Emanuel vient de démissionner de son poste directeur du cabinet présidentiel, l’un des pivots dans l’organigramme de la Maison-Blanche. Véritable intermédiaire entre le président, le Congrès et les différents conseillers, il occupait une place de choix aux côtés de Barack Obama. À quelques semaines des élections de mi-mandat ce départ, bien qu’annoncé, tombe plutôt mal pour le président américain.
Cet été, quatre autres proches ont donné leur démission. Herbert Allison, sous-secrétaire adjoint à la stabilité financière, Larry Summers et Christina Romer, du Conseil économique de la Maison Blanche, ainsi que Peter Orzsag, chargé du Budget.
Un changement de cap au Moyen-Orient ?
Rahm Emanuel ne s’en cachait pas, il compte briguer la mairie de Chicago, l’ancien fief de Barack Obama, où le maire depuis 22 ans Richard Daley ne souhaite pas se représenter. Les élections municipales auront lieu en février 2011, et la campagne est déjà engagée. « Il va beaucoup nous manquer », a déclaré le président américain, en acceptant la démission de son conseiller.
D’autant que le départ de Rahm Emanuel pourrait changer beaucoup de choses dans la politique des États-Unis au Moyen-Orient. D’aucuns estiment en effet qu’il occupait le poste « le plus important de la Maison-Blanche après Obama ». Et donc qu’il influait grandement sur la politique menée par les États-Unis à l’étranger. Rahm Emanuel, qui possède la double nationalité israélienne et a combattu dans les rangs de Tsahal lors de la guerre du Golfe en 1990, restait un garant des liens israélo-américains et jouait un rôle central dans les négociations israélo-palestiniennes.
De « Rahmbo » à « Yoda »
Barack Obama a choisi Pete Rouse pour lui succéder temporairement, « au moment où nous rentrons dans une nouvelle phase de notre administration, a dit le président, en plaisantant : « il est connu comme quelqu’un qui sait résoudre les problèmes, et la bonne nouvelle pour lui c’est qu’il va avoir de nombreux problèmes à résoudre ».
À 64 ans, Pete Rouse, célibataire, a passé l’essentiel de sa carrière en tant que chef de cabinet de personnalités politiques démocrates, en particulier Barack Obama lui-même lorsqu’il était sénateur. Il est décrit par le journal Politico comme un travailleur tout aussi inlassable que Rahm Emanuel, mais plus « méthodique » que son prédécesseur, enclin à l’improvisation.
Les deux hommes semblent avoir des personnalités opposées. Alors qu’Emanuel, considéré comme un dur à cuire, a été surnommé « Rahmbo », Rouse, auquel on prêterait le surnom de « Yoda » comme le sage de la Guerre des étoiles, est décrit par le New York Times comme « un acteur influent mais discret, capable d’enjôler sans utiliser de mots grossiers et évitant les bavardages avec les journalistes ».
http://www.jeuneafrique.com/Article...
[2] voir Gilles Paris le 30 septembre 2010
Colonisation : quand Benyamin Nétanyahou reste sourd aux appels de Barack Obama
Il y a quelques années, en 2004, après un échange de lettres entre le premier ministre israélien et le président des Etats-Unis d’alors (Ariel Sharon et George Bush) annexant par principe les “blocs” de colonies de Cisjordanie à Israël, le chef des négociateurs palestiniens, Saed Erekat, se plaignait d’avoir été dépouillé de cette fonction par le locataire de la Maison Blanche. Pour obtenir du premier ministre israélienne Benyamin Nétanyahou une prolongation du moratoire partielle sur la colonisation qui a expiré le 26 septembre, l’administration américaine semble avoir réédité le précédent de 2004.
Si on se fie aux informations publiées par David Makovsky, sur le site du Washington Institute for Near East Policy (WINEP), proche d’Israël, le président Barack Obama, dans un projet de lettre à M. Nétanyahou, aurait multiplié les promesses pour obtenir deux misérables mois de gel supplémentaires. Les Etats-Unis se seraient engagés sur les points suivants : assurer un filet de sécurité à Israël en termes d’armements et un autre à l’ONU contre toute résolution jugée inamicale, jeter les bases d’une structure de sécurité régionale contre l’Iran, enfin et surtout, garantir une présence israélienne dans la vallée du Jourdain pour assurer la sécurité de cette frontière orientale sans en avoir discuté au préalable avec les Palestiniens.
Washington a cependant démenti jeudi après-midi les informations de David Makovsky.
http://www.israelpalestine.blog.lem...