Mahmoud Abbas vient à Paris pour remercier la France de son initiative, assure Nasser Qudwa. Mais pour ce membre du comité central de l’OLP, les Palestiniens espèrent aussi avoir des détails sur l’organisation de cette conférence pour la paix : « Les leaders palestiniens et le peuple se félicitent des efforts français. C’est un pas nécessaire. Mais il faut bien avouer que certains aspects ne sont pas clairs. Mais je pense que les Français eux-mêmes sont encore en train d’y travailler en discutant avec les différentes parties. Nous espérons sincèrement que cette initiative sera une réussite. »
Dès son arrivée à la tête de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault a douché les espoirs palestiniens en annonçant que la reconnaissance de l’Etat de Palestine ne sera pas automatique en cas d’échec des discussions. C’était pourtant une bonne idée, regrette Mahdi Abdul Hadi, le directeur du centre de recherche palestinien Passia.
« On s’inquiète de savoir si cette initiative sera un coup d’épée dans l’eau ou une véritable avancée, explique-t-il. Ce n’est plus une question de paix. Aujourd’hui, il s’agit de savoir comment avoir une coalition pour mettre fin à l’occupation. Comment les Palestiniens peuvent supporter encore les atrocités commises par Israël ? Notre frustration ne se porte pas sur cette initiative, mais sur ce qui se passe sur le terrain ! »