Message de Ziad Medoukh devant des caravanes inhabitables à Beit Hanoun, au nord de la bande de Gaza.
Depuis que leurs maisons ont été détruites par l’armée de l’occupation israélienne à l’été 2014, une grande partie des Palestiniens de Gaza vivent dans des installations plus que précaires, en raison du blocus israélien.
Trois ans après : les projets de reconstruction privé ou public avancent mal dans les rues de Gaza.
Trois ans après, le blocus et les mesures israéliennes entravent la reconstruction des dizaines de maisons détruites au cours des bombardements israéliens dans une région de plus en plus abandonnée par une communauté internationale officielle silencieuse.
Actuellement, presque 7000 logements et bâtiments ne sont pas reconstruits.
Trois ans après : rien n’a changé pour les sans-abris, plus de 3000 habitants vivent toujours sous des tentes, dans des caravanes inhabitables, ou à côté des ruines de leurs maisons détruites dans des conditions très difficiles, beaucoup d’habitations n’ont pas été réparées, à cause du maintien du blocus israélien et de l’interdiction d’entrée, par ordre militaire israélien, des matériaux de construction.
Trois ans après : Gaza est toujours sous blocus, Gaza est plus que jamais une prison à ciel ouvert. Et l’armée de l’occupation poursuit sa politique agressive à l’encontre des civils.
Trois ans après cette nouvelle offensive, la situation stagne, au contraire, elle devient de pire en pire, rien ne bouge. Pour plus de deux millions habitants toujours enfermés, cette situation reste très grave à tous les niveaux, surtout sur le plan humanitaire malgré les promesses de reconstruction rapide.
Les Palestiniens de Gaza attendent et attendent. Ils n’ont pas d’autre choix que d’attendre. Ils attendent une ouverture, ils attendent la levée de ce blocus inhumain, imposé depuis plus de dix ans, ils attendent une réelle réaction internationale qui mette fin à l’impunité de cet occupant. Ils attendent avec un courage à toute épreuve, une sérénité exemplaire et une volonté remarquable.
En attendant, à Gaza, la vie continue, ses habitants confiants et déterminés s’adaptent et montrent une patience extraordinaire, ils tiennent bon, persistent, patientent, résistent, restent à côté de leurs maisons détruites, mais surtout, ils continuent d’espérer, espérer un changement radical, une solution politique. Ils espèrent en un lendemain meilleur, un lendemain de liberté, de paix, mais, avant tout et surtout, un lendemain de justice.
Honte à cette communauté internationale officielle complice !
Honte à ce blocus israélien inhumain contre la bande de Gaza !
Honte à cette occupation de nos territoires palestiniens !
Vive la solidarité internationale !
Gaza la vie résiste, existe et persiste !
Gaza garde espoir malgré tout !
Amitiés de Gaza la vie !