Hillary Clinton, Secrétaire d’état des Etats-Unis a déclaré samedi 31 octobre lors d’une conférence de presse avec le premier ministre Benjamin Netanyahou que les Etats-Unis ne feraient plus pression sur Israël afin qu’il gèle la colonisation comme pré-condition pour des négociations de paix avec les Palestiniens- insistant sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un changement politique des Etats-Unis
Clinton n’a pas tari d’éloges sur le premier ministre israélien pendant leur conférence de presse commune. « Je pense que notre position actuelle est d’ essayer d’entrer dans des négociations. Le premier ministre pourra présenter ce que son gouvernement propose en terme d’action concernant les colonies. Je pense que cela sera perçu, après une explicitation, comme un pas sans précédent, et en outre une réponse à beaucoup des préoccupations qui se sont exprimées. »
La conférence de presse se tient à un moment où l’expansion des colonies est sans précédent et s’ accélère. Le gouvernement israélien a confirmé une augmentation rapide de la construction dans 11 colonies au moins, alors que les Palestiniens affirment que l’ accélération touche bien plus de colonies.
Dans le passé, ce genre d’expansion a été utilisé pour établir des « faits sur le terrain » dans la perspective de discussions de paix, afin de renforcer le vol de terres et de rendre plus difficile le retour en arrière.
Le gouvernement américain sous l’administration Obama avait précédemment appelé à un gel de la colonisation, mais cet appel s’est lentement érodé ces derniers mois après que le gouvernement israélien et ses partisans ont fait pression sur les Etats-Unis.
Quelque 300 000 colons israéliens vivent dans des implantations, ou colonies, sur des terres palestiniennes illégalement confisquées en Cisjordanie, et 250 000 autres sur des terres palestiniennes illégalement confisquées à Jérusalem-Est. Toutes ces colonies ont été condamnées par les Nations unies car elles violent le droit international et la quatrième Convention de Genève, puisque cela implique le transfert de populations civiles sur les terres prises par la force à la population palestinienne autochtone.