Où en est l’Autorité palestinienne aujourd’hui, alors que Gaza reste sous
contrôle du Hamas et que le président Abbas est toujours en place à cause du report des élections ?
L’Autorité palestinienne (AP) reste aujourd’hui une chose
essentielle dans la mesure où elle remplit un besoin, non seulement
pour les Palestiniens, mais aussi pour les États arabes,
Israël et la communauté internationale (Union européenne et
États-Unis), et ce, malgré les divisions palestiniennes entre le
Fatah et le Hamas (1) et la situation de « ni guerre ni paix »
qui prévaut aujourd’hui dans les Territoires palestiniens, du
fait de l’impasse dans lequel se trouve le processus d’Oslo. La
raison essentielle en est la poursuite par Israël de sa politique
d’occupation, notamment à travers la construction du mur et
le renforcement de la colonisation dans les Territoires occupés,
qui rendent impossible l’évolution de l’Autorité vers un véritable
État souverain.
Dans ce contexte, la disparition de l’AP conduirait une grande
partie de la région vers l’incertitude en raison du développement
de tendances islamistes salafistes (en Palestine et dans l’ensemble
de la région) et donc, contrairement à ce qui est parfois dit,
la disparition de l’AP n’arrangerait pas les principaux acteurs régionaux.
Le maintien de cette instance reste fondamental, tout
simplement parce que c’est elle qui gère la vie quotidienne du
peuple palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Même Israël, qui fait tout pour limiter le développement de
l’AP vers un État palestinien souverain et pour discréditer son
action politique, a également besoin de cette autorité, car il peut
ainsi apparaître aux yeux de l’opinion comme étant dispensé en
quelque sorte de ses obligations. Selon la quatrième convention
de Genève relative à la protection des personnes civiles en
temps de guerre (12 août 1949), une puissance occupante est
en effet responsable de la population qu’elle contrôle, de son approvisionnement en vivres et en médicaments, de la santé et de
l’éducation des enfants, etc. Or, depuis l’entrée en vigueur des
accords d’Oslo et la mise en place de l’Autorité palestinienne en
juillet 1994, Israël ne s’occupe que de la gestion de la sécurité et
des frontières des Territoires occupés palestiniens et se retrouve
dispensé de ses autres obligations, qui coûtent cher financièrement
et politiquement.
L’Autorité palestinienne étant financée par la communauté internationale, jamais une occupation
n’aura été aussi favorable pour une puissance occupante. Israël
n’en exerce pas moins une occupation de plus en plus brutale
par la mise en place de barrages de contrôle sur l’ensemble de la
Cisjordanie et la construction de colonies en violation du droit
international et d’un mur.
L’existence de l’AP avec ses institutions permet également à
Israël de dire à la communauté internationale qu’il n’y a plus
d’occupation militaire ni dans la bande de Gaza ni en Cisjordanie,
en dépit du système de sécurité qui, lui, vise à empêcher
tout attentat et action militaire contre l’État hébreu. Dans
ce contexte, l’éventuelle disparition de l’AP inquiète Israël et
menace ses intérêts, car du jour au lendemain, le pays se retrouverait
de nouveau responsable de presque 4 millions de
Palestiniens. Aussi, malgré la politique menée dans les Territoires
à l’encontre de l’Autorité palestinienne, Israël a-t-il plus que
jamais intérêt à ce qu’elle se maintienne, mais en même temps,
qu’elle reste dépendante et sous pression.
Cette situation de « ni guerre ni paix » qui prévaut depuis les accords
d’Oslo n’est aujourd’hui plus tenable pour les Palestiniens.
Les Israéliens doivent savoir qu’ils n’ont d’autre alternative à
la paix, comprise comme la dignité et la souveraineté pour les
Palestiniens conformément au droit international, que le retour
à la situation ante Oslo. Vous constaterez que je ne parle pas de
guerre, car les Palestiniens ne disposent ni de chars, ni d’avions,
ni d’armée, et ils savent que la lutte armée qu’ils ont menée
pendant quarante ans fait beaucoup moins de morts en une
année que les accidents de voiture en Israël ! Ils ne peuvent militairement
rien faire face à la quatrième armée du monde, leur
lutte armée étant avant tout une action politique, médiatique et
populaire. Ce que je veux dire par là, c’est que les Palestiniens
n’ont pas la capacité de déclencher une guerre.
Quel risque représente cette situation de « ni guerre ni paix » ?
Les Palestiniens ont fait à Oslo une importante concession
historique, en reconnaissant qu’ils devaient créer leur État sur
22 % du territoire historique de la Palestine. C’est d’ailleurs ce
qu’ils ne cessent de dire aux Israéliens. Le Premier ministre
de l’Autorité palestinienne, Salam Fayyad, l’a encore rappelé
début février 2010, lors de la dixième conférence de Herzliya
sur la sécurité d’Israël (2), en affirmant qu’un État palestinien
La bande de Gaza soumise à un blocus israélien depuis la prise de contrôle du territoire par le Hamas en juin 2007 ne pouvait être établi que sur la base de la paix, de la justice,
de l’équité, de la stabilité et de la sécurité. Et que cette justice
passait par le droit de créer un État palestinien sur 22 % de la
Palestine historique. Cela relève aussi de l’intérêt des Israéliens,
car dans la paix, il y a une certaine justice, et non la justice totale,
absolue, qui correspondrait à un État palestinien sur l’ensemble
de la Palestine historique. Les Israéliens ont donc aujourd’hui
le choix entre cette paix liée à une certaine justice et une situation
de « non-paix » aux conséquences inconnues : le déclenchement
d’une nouvelle Intifada ? de nouveaux attentats
terroristes ? une guerre avec l’Iran ? un nouveau conflit avec
le Hezbollah ? Personnellement, je n’en sais rien. Le jour où
il n’y aura plus de perspectives, tout sera ouvert. En termes de
stratégie, ce cadre de « non-paix » me paraît plus dangereux que
la guerre elle-même. Car la « non-paix » est pleine d’imprévus
et il est impossible de savoir comment elle va se dérouler, qui
va la mener et quelles en seront les conséquences.
Nous en sommes aujourd’hui à ce stade. L’Autorité palestinienne
ne peut plus continuer dans cette configuration, cela
fait quinze ans que cela dure, et ce, même si elle reste un besoin
pour les Palestiniens. L’Autorité représente tout de même
170 000 fonctionnaires (y compris à Gaza), des ministères, des
organismes, tout un système financé par des taxes et surtout les
donateurs de la communauté internationale. Sa disparition signifierait
un appauvrissement pour l’économie palestinienne, car
les milliers de fonctionnaires de l’AP font vivre un demi-million
de personnes, si l’on considère qu’une famille palestinienne
comprend entre cinq et huit personnes. Elle reste également indispensable
à la communauté internationale, qui a besoin d’un
partenaire pour négocier ou apporter de l’aide aux Palestiniens,
ainsi qu’au Hamas.
Même si le mouvement islamiste, qui a pris le
contrôle de la bande de Gaza, déclare ouvertement son hostilité
à l’AP et à son président, Mahmoud Abbas, le Hamas dépend
de son autorité. Le gaz, l’essence, l’électricité, les médicaments
qui alimentent Gaza sont en effet payés par l’AP pour le bien du
peuple palestinien, y compris ses fonctionnaires. Le Hamas est
donc dans une position très confortable, puisqu’il gouverne sans
en assumer les frais. L’AP, autrefois maudite par les dirigeants du
mouvement islamiste qui la qualifiaient de « fruit des accords de
trahison avec les Israéliens », est finalement aujourd’hui profitable
à ses membres. Si Ismaïl Haniyeh et les membres du Hamas
circulent et voyagent dans le monde, c’est aussi grâce à l’existence
de l’Autorité et des passeports qu’elle peut leur octroyer.
Concernant le Hamas, les négociations avec le Fatah avancent-elles ?
Va-t-on vers un rapprochement entre les deux mouvements palestiniens ?
Sur ce plan, il y a des évolutions notables. Le 3 février, Nabil
Chaas, un haut dirigeant du Fatah, s’est rendu pour la première
fois à Gaza, contrôlée par le Hamas. Il y a rencontré plusieurs
cadres du mouvement islamique. Les possibilités de rapprochement
interpalestinien sont donc plus grandes aujourd’hui
et les conditions plus propices pour voir le Hamas signer l’accord
d’entente élaboré par l’Égypte au cours de longs mois de
pourparlers menés sous son égide en 2009 entre les deux mouvements
palestiniens. Le Fatah a immédiatement accepté ce
document. Le Hamas était sur le point de le signer, le 25 octobre
2009, mais il a demandé un report en prenant comme
prétexte la parution du rapport Goldstone (3). Or, depuis que
ce rapport a été entériné par l’Assemblée générale de l’ONU
en novembre, le mouvement islamiste n’a plus de prétexte. Il
affirme d’ailleurs dans les médias qu’il est prêt à signer cet accord
de réconciliation palestinienne, mais demande des garanties
pour son application.
Ensuite, le Hamas subit une certaine pression de l’Égypte qui
construit une barrière métallique souterraine, le long de sa frontière
avec la bande de Gaza, pour empêcher la contrebande par
des tunnels passant sous la frontière. Le Hamas sait que sans
ces tunnels vers l’extérieur, Gaza court à l’asphyxie. Il s’est aussi
rendu compte que les chances d’aboutir dans ses négociations
avec Israël pour procéder à l’échange du soldat Shalit contre des
prisonniers palestiniens sont minces à court terme, du fait du
changement d’attitude de Benyamin Netanyahou qui a durci ses
positions, et donc qu’il ne pourra en tirer une victoire politique.
Enfin, les conditions sont aussi meilleures sur la scène régionale.
Le sommet de la Ligue arabe qui se tient fin mars en Libye
s’ouvre dans un contexte apaisé, car les relations entre États
arabes se sont améliorées. On a en particulier récemment assisté
à un rapprochement entre l’Arabie saoudite et la Syrie à la suite
de l’élection de Saad Hariri au Liban. L’Arabie tente aujourd’hui
d’améliorer les relations entre la Syrie et l’Égypte. Il semble clair
que l’amélioration de ces relations internes au monde arabe aura
des conséquences sur le Hamas. Cela n’échappe à personne que
la Syrie exerce une influence sur ce mouvement, que Khaled
Mechal, un de ses dirigeants, exilé en Syrie, a été récemment
reçu en Arabie.
Mais je pense qu’avant toute chose, ce qui pousse vers un
rapprochement interpalestinien, ce sont les Palestiniens eux mêmes,
fatigués, notamment à Gaza, de cette division interne.
Il y a par conséquent une demande palestinienne populaire
d’y mettre fin. Et comme les négociations avec Israël n’avancent
pas, le Hamas n’a plus de motif de refus, ni au niveau
politique ni sur le plan supposé de la résistance.
D’ailleurs, si vous analysez sur le fond (pas dans l’habillage) les discours du Hamas et du Fatah, ils ne sont pas très divergents : ils disent la même chose sur l’acceptation d’un État palestinien,
dans les frontières de juin 1967,
même si le premier parle de trêve et le second d’accord de paix avec
reconnaissance d’Israël. Ce qui oppose
les deux mouvements, ce sont des questions
de pouvoir. La médiation égyptienne tente donc
de redistribuer le pouvoir, en prenant en compte les positions
des deux parties. Malgré les atrocités commises, la paix entre
le Fatah et le Hamas est nécessaire, indispensable à l’unité palestinienne
et aux projets politiques à réaliser en commun. Elle
est aujourd’hui une exigence populaire à laquelle le Hamas ne
peut plus s’opposer.
La division du camp palestinien handicape-t-elle la reprise des négociations avec Israël ?
Selon moi, c’est un nouveau prétexte avancé par Israël. Avant
que le Hamas n’arrive au pouvoir en 2006, les négociations
achoppaient déjà, Israël prétendant qu’il n’y avait pas de partenaire
palestinien. Ensuite, les négociations ne se font pas avec
le gouvernement de l’AP, mais avec l’OLP (Organisation de
libération de la Palestine), c’est-à-dire avec Mahmoud Abbas en
qualité de représentant de l’OLP et non président de l’AP.
Alors qu’on s’attendrait à ce qu’Israël s’engage sérieusement dans
les négociations, on a l’impression qu’il mène des pourparlers
avec l’AP, tout en poursuivant la colonisation des Territoires palestiniens
et la construction du mur, qui entravent sur le terrain
la naissance d’un État palestinien. D’où l’exigence aujourd’hui
de l’AP et du président Abbas de définir les objectifs et le cadre
de référence avant d’engager de nouvelles négociations avec les
Israéliens. Les Palestiniens ne veulent plus de ce type de négociations
où l’on tourne en rond depuis plus de quinze ans.
Les Palestiniens se réfèrent à l’application des résolutions des
Nations unies, de la feuille de route, des propositions de la Ligue
arabe, qui prévoient le retrait d’Israël des Territoires occupés
depuis juin 1967, puis le règlement des litiges concernant la fixation
des frontières, Jérusalem-Est, le problème de la colonisation
des Territoires occupés, la question du partage de l’eau et des
réfugiés. L’objectif, c’est de parvenir à la création d’un État palestinien
dans les frontières de 1967 et de trouver des solutions
à toutes ces questions et à tous ces contentieux. Car c’est seulement
sur cette base que l’on parviendra à trouver des compromis
pour des problèmes sensibles, difficiles, tels que les colonies
israéliennes, en procédant, par exemple, à des échanges de territoires.
Un État palestinien avec un mur, des bases militaires
et des barrages qui confisquent plus de 40 % du territoire de
Cisjordanie n’est ni envisageable ni viable. Une fois un accord
établi sur les frontières, je pense qu’à ce moment-là, on pourra
parvenir en l’espace de six mois à un an à trouver des solutions
concrètes à tous les points précis. Des plans existent déjà et ils ont été
élaborés des deux côtés depuis un certain temps. Mais il faut maintenant
une volonté politique de la part de la direction israélienne, il faut qu’elle
sache que les Palestiniens sont un
peuple qui mérite dignité et indépendance, conformément aux résolutions des Nations unies. Tant que les Israéliens ne comprendront pas cela, les négociations n’avanceront pas. Les Palestiniens ne demandent au fond que le respect des critères fixés et acceptés par les Nations unies et le Quartet.
Le plan de paix proposé par la Ligue arabe, qui a été approuvé par les Palestiniens et l’ensemble des États arabes, parle clairement d’une solution acceptée par tous, c’est-à-dire y compris par les Israéliens, car c’est sur cette seule base que la paix pourra se réaliser.
Les Israéliens ont aujourd’hui le choix entre cette paix liée à une certaine justice et une situation de « non-paix » aux conséquences inconnues.
De telles négociations avec un objectif et des références affichées
sont dans l’intérêt de tous : d’Israël bien sûr, mais aussi
des États-Unis, des pays arabes et de l’ensemble de la communauté
internationale. Mais il est également dans l’intérêt de tous
que les Palestiniens se présentent unis dans ces négociations en
tant qu’émanation de l’ensemble des Palestiniens. Que la Palestine
soit unie, qu’il y ait une unité entre le Fatah et le Hamas
est donc un intérêt stratégique pour parvenir à un accord. De
la même façon, il est dans notre intérêt que le gouvernement
israélien avec lequel nous allons négocier soit représentatif de
l’ensemble des Israéliens avec des éléments de gauche comme
de droite. « La paix se fait entre ennemis et non entre amis »,
disait le général de Gaulle. Le problème c’est que tant qu’on ne
négocie pas, cela encourage la violence.
Quelles sont les marges de manoeuvre de l’Autorité palestinienne ?
D’abord, l’Autorité palestinienne a une fonction, celle de défendre
les intérêts des Palestiniens de Cisjordanie comme de Gaza
dans leur quotidien et de créer des institutions palestiniennes
dans tous les domaines (santé, éducation, médias, infrastructures,
municipalités). Cette démarche s’inscrit dans la réalisation
du document adopté par l’AP, qui prévoit la fin de l’occupation
israélienne et la mise en place d’un État d’ici à 2012. L’AP est
donc censée préparer l’avènement d’un État palestinien en termes
d’institutions, de lois, de projets, de financements, ce qui
représente un grand chantier pour l’ensemble des territoires
palestiniens. Ce chantier inclut également la reconstruction de
la bande de Gaza détruite au cours de l’opération israélienne
de décembre 2008-janvier 2009. La marge de manoeuvre est
donc de dire que l’AP, représentant les intérêts palestiniens, fait
partie de l’OLP et de pousser les Israéliens à faire la paix selon
les critères fixés par la communauté internationale.
Comment voyez-vous la reprise des négociations sous l’égide américaine ?
Le président Obama a tenu plusieurs grands discours à Istanbul,
au Caire et en Malaisie à destination du monde musulman. Ses
déclarations ont réellement donné un espoir de changement
à l’ensemble des musulmans, des Arabes, et en particulier des
Palestiniens. Il a en effet affirmé qu’il n’y aurait pas de reprise
des négociations entre Israël et les Palestiniens tant que se poursuivrait
la colonisation des Territoires par Israël et tant qu’il n’y
aurait pas un gel total de la colonisation. D’ailleurs, lorsque le
président palestinien, M. Abbas, déclare qu’il ne veut pas reprendre
les négociations sans le gel de la colonisation israélienne, il
ne fait que reprendre un paragraphe du discours du président
américain.
Aujourd’hui, l’attitude de Barack Obama est donc
assez décevante, car il semble s’éloigner de ses objectifs initiaux
et céder aux pressions des lobbies américains pro-israéliens. Le
monde entier considérait avec optimisme le président Obama,
car il parlait d’un changement d’attitude avec l’Iran et évoquait
aussi la question de la Palestine.
Dans ce contexte, l’Europe devrait, à mon sens, jouer un rôle plus actif, en collaboration avec les États arabes, la Russie ou la Chine, afin d’influencer et d’infléchir l’attitude d’Israël et des États-Unis.
Aujourd’hui, la paix est gravement menacée dans cette région, et cet état de « ni guerre ni paix » me semble intenable à moyen terme.
Personnellement, je considère, non pas parce que je suis Palestinien,
que la justice en Palestine, c’est-à-dire la création d’un
État palestinien indépendant, est le test d’un certain équilibre,
d’un certain respect et d’un nouveau rapport entre l’Orient
et l’Occident. La Palestine fait, selon moi, le pont entre ces
deux grandes civilisations. À cet égard, le règlement de la question
palestinienne apparaît comme une nécessité pour l’ensemble
de la communauté internationale. Par la création de l’État
d’Israël, l’Organisation des Nations unies est historiquement
et moralement responsable de la question palestinienne ; elle
doit donc se donner les moyens de la résoudre.
Entretien réalisé par Frank Tétart[[(1) Depuis juin 2007, à la suite de
violentes rivalités entre le Fatah (parti historique de Yasser Arafat) et le Hamas (Mouvement de la résistance islamique), la bande de Gaza est passée sous le contrôle du Hamas ; la Cisjordanie restant contrôlée par le Fatah.
(2) Cette conférence, qui regroupe chaque année l’intelligentsia politique, économique et militaire israélienne, accueillait
pour la première fois un représentant de l’Autorité palestinienne.
(3) Ce rapport d’enquête du Conseil des Droits de l’homme des Nations
unies, sous la direction du juge Richard Goldstone, accuse, d’une part, l’armée israélienne d’avoir « commis des actions qui équivalaient à des crimes de guerre, et peut-être par certains aspects à des crimes contre l’humanité » au cours de l’opération « Plomb durci » déclenchée par Israël du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009 dans la bande de Gaza ;
et d’autre part, le Hamas de tirer des roquettes et des mortiers sur le sud d’Israël « destinés à tuer et blesser des civils ».
Tout comme Israël qui a aussitôt démenti ces conclusions, le Hamas a dénoncé ce rapport qui met « sur le même plan ceux qui commettent des crimes et ceux qui résistent ». Il a par ailleurs utilisé ce rapport pour critiquer l’AP, trop faible selon lui face à Israël et aux États-Unis.
Pour Mahmoud Abbas, il s’agissait d’une manoeuvre pour mettre à mal le processus.