Alors qu’Israël s’efforçait auparavant de déguiser les idéologies honteuses qu’il épouse, de peur d’une réaction internationale, défi et arrogance combinés permettent maintenant à des propos racistes de faire surface régulièrement.
Aujourd’hui, le ministre adjoint de la Défense israélien, Ze’ev Boim, parlant à une cérémonie commémorative, s’est demandé publiquement, « Qu’en est-il de l’Islam en général et des Palestiniens en particulier ? Est-ce une sorte de manque culturel ? C’est une sorte de défaut génétique. Il y a quelque chose d’inexplicable dans cette volonté homicide permanente. »
La remarque de Boim, que les Palestiniens souffrent d’un défaut génétique qui les rend sujets à la violence, rappelle les points de vue avancés pendant le régime de l’Apartheid en Afrique du Sud. Mais cet exemple implicite de xénophobie n’a pas seulement été reçu avec une complaisance terrifiante, il a été soutenu par d’autres membres du Likoud d’Ariel Sharon, tel le député israélien Yehiel Hazan, qui a opiné, « Ne croyez pas en un Arabe, même s’il est dans la tombe depuis 40 ans. »
La remarque de Boim rejoint des remarques tout aussi méprisables de membres du gouvernement extrémiste de Sharon. Par exemple, le ministre des Transports, chef du parti d’Union Nationale Avogdor Leiberman, a suggéré qu’il « peut fournir des autocars pour transférer les prisonniers Palestiniens là où personne ne les trouvera, » ajoutant, à la question de rejoindre le comité gouvernemental de libération des prisonniers, qu’il « préférerait les noyer tous dans la mer Morte. » De plus, le chef d’Etat Major israélien Moshe Ya’alon a qualifié la menace palestinienne de « cancéreuse » exigeant une « chimiothérapie », caractérisation reprise ensuite par Ariel Sharon.
Tandis qu’Israël continue d’affirmer que certains groupes palestiniens « visent à détruire Israël », alors qu’aucun n’appartient à l’Autorité Nationale Palestinienne ni ne représente officiellement le peuple palestinien, il semble inconscient du fait que la coalition de gouvernement de Sharon incorpore le parti ultra-raciste Union Nationale, qui a actuellement sept sièges au gouvernement.
Le parti Union Nationale, une alliance des partis Moledet, Tekuma et Yisrael Beitenu, appelle ouvertement au nettoyage ethnique des Palestiniens. En fait, le Moledet, qui est mené par le ministre israélien du Tourisme Benny Elon, proclame que le nettoyage ethnique total offre une « solution » au conflit israélo-palestinien à la fois « pratique » et « morale », et a mené campagne en février 2002 avec les slogans « Expulsez les Arabes ! » et « Kahane avait raison. »
De manière alarmante, dans un sondage de mars 2002 conduit par l’Université de Tel Aviv, 46% des Juifs Israéliens soutenaient le transfert des Palestiniens de Cisjordanie, et 31% proposaient le même traitement pour les citoyens Palestiniens d’Israël ; 60% disaient qu’ils « encourageaient » les Israéliens Palestiniens à partir d’Israël ; et un bon 80% objectaient à inclure des Israéliens Palestiniens dans les décisions d’importance nationale.
Ces déclarations terrifiantes, faites aussi ouvertement, par des ministres Israéliens de haut rang servant le gouvernement Sharon, couplées avec la construction accélérée du mur de séparation, semblent situer Israël sur la voie de devenir un Etat officiellement raciste.