Le 20 mars 2005 la prochaine audition d’ Hussam Khader, député au Parlement palestinien, devait se tenir au tribunal militaire de Salem.
Arrêté une première fois en mars 2003 Husam Khader a été détenu depuis deux ans dans différentes prisons israéliennes, dont un an au secret, en violation du droit international et des droits humains.
C’est la douzième fois que le procès de Hussam Khader est repoussé et aucune date pour le tenir n’a encore été fixée. Khader nie les accusations qui sont portées contre lui , affirme qu’elles sont truquées et qu’elles ont été fournies par un témoin par intimidation et sous la pression.
A la suite de la dernière audition en novembre 2004, Jamal Zahalka, député à la Knesset, a accusé les autorités israéliennes d’avoir fabriqué les preuves contre Khader.
Le soutien international à Hussam Khader grandit toujours, pour ce qui est de son affaire et de sa détention illégale continue.
L’Organisation mondiale contre la Torture (OMCT)et le Comité parlementaire sur les droits humains de l’Union interparlementaire (IPU) ont exprimé tous deux leur préoccupation quant à l’illégalité de la procédure pénale concernant l’affaire Khader, ses conditions de détention, les méthodes utilisées pendant les interrogatoires, les difficultés d’accès à ses avocats et les restrictions sévères des visites de sa famille, tout ceci en violation du droit international pour ce qui concerne les droits humains.
L’Union interparlementaire (une organisation internationale des Parlements d’états souverains représentant 130 parlements dans le monde dont la Knesset israélienne) suit l’affaire de Khader depuis deux ans. Elle a émis cinq résolutions exprimant sa préoccupation récurrente concernant le cas de Khader et les violations graves du droit international dans son affaire.
La dernière résolution sur Hussam Khader, adoptée le 24/27 janvier 2005, (cas n°PAL/04) souligne plus particulièrement le transfert forcé illégal des prisonniers palestiniens, dont Khader, en territoire israélien, dans le but de les poursuivre en justice et aussi l’incompatibilité avec le droit international de certaines méthodes d’interrogatoire et des conditions de détention auxquelles Khader et d’autres prisonniers ont été soumis.
L’IPU a décidé d’envoyer un observateur légal au procès de Hussam Khader comme elle l’a fait dans le cas du député emprisonné Marwan Barghouti. Après le procès de Barghouti l’expert légal de l’IUP a conclu dans son rapport que « les nombreuses violations du droit international rapportées dans ce documents rendent impossible de conclure que Monsieur Barghouti a pas eu droit à un procès équitable ».
L’IUP continue à suivre les développements de l’affaire Khader.
Une motion au Parlement britannique sur les prisonniers palestiniens, en décembre 2004, signée par plus de cent députés britanniques, a exprimé leur préoccupation à propos des milliers de prisonniers dans les geôles israéliennes et tout particulièrement « les sérieuses préoccupations de l’Union interparlementaire dans les affaires des députés palestiniens emprisonnés Marwn Barghouti et Hussam Khader ».