Selon l’ONG israélienne Médecins pour les Droits de l’Homme - Israël,
le prisonnier palestinien Akram Al-Rekhawi est en danger de mort.
Le prisonnier diabétique Akram Al-Rekhawi est en danger immédiat de
mort après 63 jours de grève de la faim, a annoncé lundi l’ONG
israélienne Médecins pour les Droits de l’Homme – Israël ( Physicians
for Human Rights - Israel , PHRI).
Al-Rekhawi a été maintenu en détention dans la clinique de la prison
de Ramleh, depuis son arrestation en 2004. Il souffre de diabète,
d’asthme, d’ostéoporose et d’hypertension artérielle.
"La grève de la faim d’Al-Rekhawi provoque des complications de ses
maladies existantes et il risque une insuffisance cardiaque ou une
crise d’asthme sévère qui pourrait lui être fatale étant donné son
état de santé", a déclaré à Ma’an un représentant de PHRI.
"Avec sa grève de la faim et son refus de recevoir un traitement, sa
situation s’est détériorée très, très vite," a-t-il poursuivi.
Selon le PHRI, Al-Rekhawi a refusé le traitement par les médecins du
Service Pénitentiaire Israélien (Israeli Prison Service, IPS).
"Les médecins de l’IPS forcent les grévistes à s’alimenter et à
prendre leurs traitements. Akram ne leur fait pas confiance d’autant
plus que ceux-ci refusent d’adresser la vérité sur son état de santé
au tribunal afin qu’il puisse bénéficier d’une libération anticipée".
Al-Rekhawi doit être hospitalisé immédiatement, selon le PHRI, qui
considère que le dispensaire de la prison ne dispose pas des
installations nécessaires pour effectuer des tests médicaux.
Le détenu âgé de 38 ans n’a été consulté par un médecin indépendant
qu’une seule fois suite à une demande du PHRI adressée au tribunal
israélien. L’ONG n’a pas pu obtenir une seconde visite.
Un tribunal israélien a rejeté jeudi une demande du PHRI pour
hospitaliser Al-Rekhawi. Selon l’organisation, le juge n’a pris en
compte que le rapport présenté par l’IPS sans apporter la moindre
réponse aux préoccupations exprimées par le médecin indépendant.
Al-Rekhawi, qui a passé 8 années d’une peine totale de 12
ans en détention, exige qu’Israël prenne en compte ses conditions médicales dans l’examen de sa demande de libération conditionnelle. Le 5 juin dernier, un tribunal israélien a rejeté sa demande de libération.
Son avocat Mohamed Abed a déclaré à Ma’an qu’il a fait appel du
jugement, mais est toujours en attente d’une date pour la prochaine
audience.
Les prisonniers palestiniens, qui sont détenus en vertu de la loi
militaire israélienne, peuvent formuler une demande pour bénéficier d’une libération conditionnelle après avoir purgé les deux tiers de leur peine.
Les prisonniers israéliens, y compris ceux qui vivent en Cisjordanie,
sont détenus en vertu de la loi civile israélienne. Ils peuvent, quant
à eux, prétendre à une libération conditionnelle après avoir purgé
seulement la moitié de leur peine.