Il est venu compléter plusieurs clôtures construites à partir de 1994.
Ce mur de pierres, béton et barbelés, enserre totalement la bande de Gaza sur une soixantaine de kilomètres. Il a coûté au moins 750 millions d’euros, selon la presse israélienne. En moyenne, il est haut de six mètres et descend sous terre, parfois sur plusieurs douzaines de mètres pour empêcher le percement de tunnels vers Israël.
Il a été achevé début 2019 par un prolongement maritime de pierres et de barbelés entre Zikim (Israël) et la bande de Gaza, doublé d’une clôture et perpendiculaire au rivage, qui fait 200 mètres de long, 50 mètres de large et 6 mètres de haut.
Pour Amit Gilutz, de l’ONG israélienne B’tselem qui défend les droits des Palestiniens, « Israël a construit un mur souterrain pour éviter les tunnels, équipé de toutes les technologies possibles. Il y a aussi une barrière dans la mer. »
Des deux côtés, l’armée israélienne a instauré des zones tampons interdites d’accès. Et à Gaza, jusqu’à l’année dernière, elle a utilisé la manière forte pour dégager le terrain, raconte Miriam Marmur, de l’association israélienne Gisha :
Pendant quelques années Israël a pulvérisé des herbicides par avion. Le vent a transporté les produits chimiques dans l’enclave et l’on ne connaît pas tous les effets secondaires.
Le mur pénalise des milliers de civils palestiniens et pourrait demain gêner aussi les Israéliens, explique Yaacov Nir, géologue à la retraite, car sa partie maritime retient les courants de sable côté Gaza, ce qui va éroder la côte en Israël.