Un journaliste de l’AFP, présent à Gaza, rapporte que l’aviation israélienne a détruit lundi soir le bâtiment d’Al-Aqsa TV, la chaîne du Hamas.
Pour l’instant, aucune victime n’a été signalée. Comme l’explique l’AFP, "les frappes israéliennes ont été précédées par l’envoi de dispositifs non explosifs ou de faible puissance communément employés par l’armée israélienne pour signifier aux occupants d’un bâtiment civil d’évacuer les lieux avant une attaque."
"La propriété et l’instrument du Hamas"
La chaîne, disparue provisoirement des écrans après l’attaque, a ensuite annoncé sur Twitter reprendre sa diffusion d’un lieu non précisé, "après la destruction (de son) siège par les appareils" israéliens.
L’armée israélienne a justifié son action et estimé dans un communiqué que la chaîne est "la propriété et l’instrument du Hamas". "Elle contribue aux agissements militaires du Hamas, notamment en fournissant des messages opérationnels aux militants, en dirigeant et en appelant ouvertement à des actes terroristes contre Israël, et en indiquant comment mener ces activités terroristes."
Trois Palestiniens tués
Trois Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés par des frappes israéliennes dans le nord de la bande de Gaza. Si le ministère de la Santé a annoncé qu’il s’agissait de civils, le Front populaire de libération de la Palestine les a ensuite présentés comme faisant partie des siens.
Ces décès surviennent alors que le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a revendiqué lundi les tirs de "dizaines de roquettes" vers Israël. Dans un communiqué, ils annonçaient avoir riposté à la mort de sept de ses combattants, tués dimanche lors d’un affrontement avec l’armée israélienne. Affrontement lors duquel un officier israélien a également perdu la vie.
Regains de tensions dans la région
Ces dernières semaines, pourtant, la situation à Gaza semblait s’apaiser. Des négociations indirectes laissaient même présager un cessez-le-feu.