Khader Adnane, 33 ans s’était engagé dans une longue grève de la faim pour protester contre sa détention sans inculpation. Il devrait être libéré le 17 avril au terme de sa détention administrative, a précisé M. Qaraqaë.
Détenu sans charge ni procès, M. Adnane avait été arrêté le 17 décembre dernier par l’armée israélienne près de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie. Amnesty France, la Ligue des droits de l’Homme, France Palestine Solidarité et l’ACAT-France avaient demandé au gouvernement israélien de mettre fin à sa détention dans une lettre publiée mardi.
"Le 10 janvier, après de multiples interrogatoires violents, un commandant militaire a signé son ordonnance de placement en détention administrative, sans l’informer des charges retenues contre lui ni lui permettre de contester toute preuve retenue contre lui", avaient souligné les associations. Elles évoquaient alors l’état de santé "très critique" du prisonnier.
Les médecins avaient indiqué qu’il avait perdu plus de 40% de son poids au cours des dernières neuf semaines et qu’il était "en danger immédiat de mort" s’il poursuivait sa grève de la faim. Le prisonnier est actuellement hospitalisé - enchaîné à son lit - dans un établissement de Safed, dans le nord d’Israël.
Israël était sous pression de la communauté internationale pour faire "un geste humanitaire" en sa faveur. Selon la loi israélienne, héritée du mandat britannique, un suspect peut être retenu jusqu’à six mois sans inculpation en détention administrative, renouvelable indéfiniment, par les autorités militaires. Au total, 309 Palestiniens sont actuellement en détention administrative, selon l’association de défense des droits de l’homme israélienne B’Tselem.