Le Hamas a déclaré à Al Quds Al Arabi qu’il avait donné son accord au Document des prisonniers après qu’on y ait fait des amendements que tous les groupes politiques avaient acceptés.
Salah Bardawil, porte parole du bloc Hamas au Conseil législatif(PLC), a indiqué que ces amendements concernaient l’illégalité de l’occupation et qu’il n’y aurait aucune reconnaissance de cette occupation illégale. Il a confirmé que le dialogue à Gaza progressait de façon positive et que le chemmin s’ouvrait vers la formation d’un gouvernement d’unité nationale.
Selon des sources palestiniennes, le gouvernement dirigé par Haniyeh démissionnerait dans les prochains jours et qu’un nouveau gouvernement serait formé, avec la participation de technocrates.
Le Jihad islamique a déclaré qu’il ne participerait pas au nouveau gouvernement.
Quant à l’OLP, Bardawil a indiqué qu’il y avait un accord pour réformer l’organisation, ce qui permettra au Jihad et au Hamas d’y entrer. [1]
La BBC, elle, cite des déclarations de hauts responsables :
Ismail Haniya, Premier ministre et personnalité importante du Hamas, a déclaré que "des progrès tangibles" ont été accomplis lors des discussions.
Aziz Dweik, un dirigeant du Hamas qui est présidennt du Conseil législatif a indiqué que dans les jours à venir "nous aurons une nouvelle étape optimiste pour le peuple palestinien".
Un porte parole du Fatah , Tawfiq Abu Khussa, a dit à l’ agence de presse AFP qu’un accord avait été conclu "sur presque toutes les questions posées par l’initiative des prisonniers et que les choses apparaissaient sous un aspect positif".
Une autre personnalité du Fatah , Abdullah Ifranji, a également prédit qu’on arriverait à un accord dans les prochains jours : "Il y a un accord sur le document avec des réserves, mais le mouvement est positif."
Il y aura un débat au PLC cette semaine sur la question. [2]
Par ailleurs, l’autre point d’achoppement les forces de sécurité, semble en voie de règlement selon PNN.
"Selon un article paru dans le journal Al Ayyam, Mohamed Dahlan, député du Fatah et ancien conseiller à la sécurité nationale, a convenu avec Ismaïl Haniyeh d’intégrer les « forces exécutives » du Hamas dans les rangs de la police palestinienne.
La commission parlementaire du Conseil législatif palestinien sur la sécurité intérieure s’est réunie hier à Ramallah et Gaza par vidéo conférence. Mohammed Dahlan a informé ses membres des résultats des entretiens entre le Premier ministre et le président de Mahmoud Abbas. Il a indiqué qu’un accord a été conclu selon lequel « le ministre de l’Intérieur Said Siam exercera ses compétences sur tous les services de sécurité qui dépendent de son ministère après avoir élaboré un plan de sécurité ».
Le Président Abbas s’est engagé à réorganiser les relations entre le ministre de l’Intérieur et le directeur des services de la sécurité intérieure, le général Rashid Abou Shbak, sur la base du respect mutuel et de l’engagement à respecter l’accord. Celui-ci garantit le retrait des forces exécutives spéciales du ministère de l’Intérieur des rues et leur intégration dans les services de sécurité. Ils dépendront administrativement et financièrement du président". [3]
Quant au Figaro, il écrit que "les mouvements palestiniens semblent proches d’un compromis reconnaissant implicitement Israël, qui mettrait fin aux confrontations internes et permettrait la reprise de l’aide internationale.
La fièvre qui embrase les territoires palestiniens depuis la victoire du Hamas en janvier pourrait retomber dans les jours qui viennent. Les leaders du groupe islamiste et les dirigeants du Fatah multiplient les déclarations apaisantes depuis dimanche, laissant entendre qu’un compromis définitif pourrait se dessiner autour du « document des prisonniers ».
Le texte, mis au point par les cadres des divers courants palestiniens détenus par Israël, appelle notamment à la fin des attaques en Israël et à la création d’un Etat palestinien dans les territoires occupés en juin 1967. Un texte qui pourrait donc être considéré comme une reconnaissance de facto d’Israël. Une hypothèse jusqu’ici rejetée par le Hamas.
Annulation du référendum ?
Le président Mahmoud Abbas a indiqué qu’en cas de signature d’un tel accord, il annulerait le référendum prévu le 26 juillet sur ce texte dit d’« entente nationale », que le mouvement islamiste Hamas considère comme une tentative de renverser son gouvernement. L’annonce de ce référendum avait provoqué des heurts meurtriers entre les deux mouvements palestiniens.
Dimanche, l’heure était à l’apaisement : « Des progrès tangibles ont été enregistrés » dans le dialogue, a ainsi déclaré le premier ministre Ismaïl Haniyeh. « Je pense que nous allons accepter de signer ce document » des prisonniers, a renchéri Atef Adwan, membre du cabinet du Hamas.
« Nous sommes d’accord sur presque tous les points de ‘l’initiative des prisonniers’ », a de son côté affirmé le porte-parole du Fatah, Toufic Abou Khoussa. « Il y a une entente globale sur ce document, avec quelques réserves, et je m’attends à la signature d’un accord au début de la semaine prochaine », a renchéri Abdallah Efrengi, haut responsable du Fatah qui participe aux pourparlers.
Trois points manquants pour une entente
Jamil al-Majdalaoui, député du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), a précisé qu’il y avait entente sur quinze points mais pas encore sur trois autres, concernant « l’OLP, la résistance et la légalité internationale ». Il a estimé possible de parvenir à un accord « dans les 48 heures », bien qu’il s’agisse de questions capitales.
La communauté internationale avait boycotté le gouvernement dirigé par le Hamas en raison de ces positions radicales. Ce dernier préconise dans sa charte la lutte armée contre l’Etat juif, qu’il voue à la disparition sur le long terme, et refuse de se considérer lié par les accords signés avec lui par les Palestiniens. Pour faire pression, les Etats-Unis et l’Union européenne avaient suspendu leurs aides directes à l’Autorité palestinienne, qui n’a donc pas été en mesure de régler les salaires de ses 160.000 fonctionnaires depuis 4 mois. Une pénurie d’aides à laquelle un compromis pourrait mettre fin". [4]