Le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé lundi la réouverture partielle de l’unique point de passage pour les personnes entre la bande de Gaza qu’il dirige et Israël, au lendemain d’une journée de fermeture totale. La décision exceptionnelle du Hamas de fermer le point de passage faisait suite à l’assassinat d’un de ses commandants, que le mouvement impute à Israël.
"A compter de lundi matin, les personnes malades et celles rendant visite à des prisonniers de moins de 15 ans ou de plus de 45 ans seront autorisées à traverser le point de passage de Beit Hanoun", appelé Erez par les Israéliens, a indiqué le ministère de l’Intérieur du Hamas dans un communiqué. Dans l’autre sens, "toutes les entrées dans la bande de Gaza sont autorisées", a-t-il ajouté.
Le Hamas a fermé le point de passage dimanche, apparemment pour empêcher toute exfiltration de personnes qui pourraient être impliqués dans l’assassinat de Mazen Faqha, abattu vendredi. Le Hamas accuse Israël et notamment le Mossad, le Renseignement israélien. Israël n’a fait aucun commentaire.
Selon le Hamas, M. Faqha chapeautait des cellules de la branche armée du mouvement islamiste dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l’armée israélienne. Arrêté en 2002 par Israël puis condamné à la prison à vie, il avait été libéré en 2011 dans le cadre de l’échange d’un millier de prisonniers palestiniens contre le soldat franco-israélien Gilad Shalit, détenu par le Hamas.
Erez, dans le nord de la bande de Gaza, est l’unique ouverture sur le monde des Gazaouis, à l’exception de Rafah qui mène vers l’Egypte et n’ouvre que sporadiquement. Un autre point de passage, Kerem Shalom, est réservé aux marchandises et n’a pas fermé.