Depuis, les Palestiniens partout dans le monde célèbrent Youm el- Ard, notamment les Palestiniens d’Israël qui se battent pour leurs droits collectifs et individuels, contre la politique discriminatoire d’Israël.
Demain, des deux côtés de la Ligne verte ( en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et en Israël) et dans la diaspora commémoreront le 30 ième anniversaire de la Journée de la Terre (Youm el-Ard), qui est devenu une journée nationale pour marquer notre attachement à la terre, en opposition aux tentatives brutales d’Israël pour contrôler toute la terre de la Palestine historique (dont il contrôle actuellement 84%). Ils défileront aussi contre la dépossession et le déplacement du peuple palestinien renouvelés par la construction du Mur et la judaïsation de Jérusalem occupée.
Cette année la commémoration de la Journée de la terre a lieu à l’ombre d’incidents et de développements dans majeurs la région : la victoire du parti Kadima, créé il y a 4 mois, aux élections législatives israéliennes. Kadima a été créé par le Premier ministre Ariel Sharon, actuellement dans le coma, surnommé "Bulldozer" et le "Père des colonies " qui a, tout le temps où il a dirigé le gouvernement, intensifié la politique expropriation de terres et de construction des colonies. Sous sa direction, le gouvernement israélien a approuvé la construction du Mur en Cisjordanie, et à travers les villes et les terres agricoles de Palestine à partir d’août 2002. Depuis , 47921 dunums (11,380 acres) de terres, dont 86% sont des terres agricoles ont été confisqués pour la construction du Mur qui est devenu un élément intégral du plan israélien de démarcation des frontières finales.
La Journée de la Terre concorde avec l’escalade israélienne dans la séparation unilatérale avec les Palestiniens que Kadima a promise, sans négociation avec les Palestiniens et en violation des droits nationaux du peuple palestinien, reconnus par les résolutions et principes internationaux légitimes. La toute récente transformation du point- de contrôle de Kalandia , au nord de Jérusalem en point de passage frontalier met en évidence la volonté d’Israël d’annexer et contrôler de plus en plus de terre palestinienne dans son entreprise pour réaliser le rêve sioniste d’un état juif avec une majorité
La Journée de la Terre coïncide aussi avec l’arrivée au pouvoir gouvernemental du parti Hamas et toutes les conséquences qui en découlent à cause de la réaction immédiate et inconsidérée des Etats-unis et d’Israël, lequel a intensifié ses attaques contre le peuple palestinien, alors que l’Union européenne menaçait de mettre fin à son aide..
Depuis des décennies Israël continue à s’attaquer à la terre palestinienne. Il a exproprié 5661 kilomètres² de la terre de Cisjordanie pour la construction de colonies, un réseau de tunnels et des routes de contournement réservées aux colons. Depuis le « désengagement » unilatéral de Gaza Israël a lancé des activités de construction de 3950 nouvelles colonies en Cisjordanie. Plus de 2500 familles palestiniennes ont été déplacées et deux-tiers de l’eau des nappes phréatiques a été saisie par Israël dans la foulée de la construction du Mur. La cohésion sociale de la population et la viabilité économique ont été mis en danger. De plus Israël a détruit l’environnement palestinien et en a fait un endroit qui n’est pas fait pour qu’on y vive une vie normale et paisible.
La confiscation de terre par Israël et l’annexion de territoire palestinien sont illégales au regard du droit international qui rejette l’admissibilité de l’acquisition de terre par la force.
Le PARC en appelle à la communauté internationale, aux Nations unies, au Quartet, à l’Union européenne, à l’Organisation de la Conférence islamique, à la Ligue arabe et à la société civile de par le monde afin qu’ils prennent une position décisive pour contraindre Israël à reconnaître et appliquer le droit international, particulièrement la Convention de Genève et qu’il reconnaisse les droits inaliénables du peuple palestinien.
Le Parc est sensible à votre solidarité durable avec le peuple palestinien mais vous tient pour responsables de l’application des résolutions internationales et du retour aux droits nationaux palestiniens, dont l’établissement d’un état palestinien indépendant et viable sur les territoires occupés par Israël en 1967.