Une organisation et un fonctionnement avec aujourd’hui…
le "national" :
une association forte de 3000 adhérents (2/3 appartenant à des groupes locaux ; 1/3 à titre individuel). La forte proportion des adhérents individuels s’explique pour partie par un manque de disponibilité pour participer à la vie d’un groupe local mais également par une insatisfaction vis-à-vis du fonctionnement défaillant de certains groupes locaux,
une Assemblée générale tous les deux ans (la prochaine aura lieu au printemps 2005),
un Conseil d’administration qui se réunit 3 à 4 fois par an. Le C.A comporte 50 membres (38 représentent les groupes locaux ; 12 le sont à titre individuel),
un Bureau national (9 membres) qui se réunit une fois par semaine,
des groupes locaux : 70 groupes locaux constituent un véritable maillage national (la création de deux comités dans une même ville étant inconcevable).
… et demain des régions…
Le problème de la régionalisation a été évoquée avant la dernière Assemblée générale. Les promoteurs de la démarche estiment avant tout indispensable de créer un lieu d’échanges entre les militants et les groupes locaux d’une même région pour s’enrichir de l’analyse et de l’expérience de l’autre, réaliser des actions communes : manifestations régionales, organisation de tournée théâtrale, déplacement d’un intervenant, organisation de missions, soutien et cofinancement de projets communs (jardin d’enfants dans les camps de réfugiés…), développement d’une stratégie cohérente vis-à-vis du Conseil régional... fonctions que le CA national ne peut et ne doit pas assumer.
Par ailleurs, le développement du nombre de groupes locaux pourrait finir par poser un problème de représentation puisque les groupes locaux ne disposent au C.A, au total, que de 38 sièges (même si actuellement tous les sièges ne sont pas pourvus). D’où l’idée de réfléchir à la façon de s’organiser régionalement pour garantir une véritable représentation de l’ensemble des groupes locaux (c’est une question de démocratie) et préparer les réunions du CA national.
Les régions Rhône Alpes, Nord Pas de Calais, Bretagne et Pays de Loire ont commencé ce travail. L’initiative en revient aux groupes locaux ; il n’y a pas de modèle national. Il faudra du temps pour que l’organisation se mette en place tout en préservant le dynamisme local.
L’implication de provinciaux dans Palestine Solidarité, la rubrique "vie des groupes locaux " sur le site et le démarrage des correspondants de presse devraient aller de pair avec le développement d’une vie AFPS au niveau des régions.
Les groupes de Rhône Alpes se réunissent quinze jours avant les C.A nationaux. Une représentation par titulaires et suppléants (répartis sur deux départements) a été mise en place.
Il faut également progresser dans l’organisation de l’AFPS en région parisienne et sur l’articulation des initiatives et des responsabilités entre le Bureau national et les groupes locaux de l’Ile de France, notamment lors des manifestations à Paris.
Des progrès sont encore possibles dans notre manière de travailler : travailler d’avantage par objectifs prédéfinis, aller au bout de la réalisation des projets, en évaluer l’impact en terme de solidarité directe ou indirecte au peuple palestinien.
L’AFPS, une référence dans le mouvement de solidarité...
L’AFPS, qui reste encore insuffisamment reconnue sur le plan médiatique, est aujourd’hui le pivot et la référence en France du réseau institutionnel et associatif du mouvement de solidarité envers le peuple palestinien. C’est aussi la référence en France pour l’Europe et pour de nombreux partenaires palestiniens et israéliens.
L’AFPS est également un élément moteur dans deux structures unitaires nationales :
la Plate-forme des ONG pour la Palestine
le Collectif national pour une paix juste entre Israéliens et Palestiniens
La plate-forme des ONG est constituée d’un réseau de plus de 30 ONG adhérentes et une quinzaine à titre d’observateur*. Il n’y a ni partis politiques, ni syndicats.
La plate-forme fait un gros travail technique et politique d’animation de campagne (pour la suspension des accords, contre le mur). C’est un travail de fond, pas forcément spectaculaire, mais qui touche beaucoup de milieux que l’AFPS seule ne pourrait mobiliser. Les groupes locaux de l’AFPS sont la principale cheville ouvrière pour la mise en œuvre de ces initiatives.
Le collectif national regroupe partis, syndicats et associations : PC, LCR, Alternatifs, Verts (PS épisodiquement), CGT, Groupe des 10, FSU, SUD, MRAP, LDH, AFPS, UJFP, Missions civiles, GUPPS, ATMF, Femmes en noir, Attac, Coordination musulmane de France… Son objectif : mobiliser l’opinion publique et les responsables politiques, notamment par des manifestations unitaires.
L’AFPS a besoin de ces deux réseaux d’alliés pour promouvoir la solidarité et mobiliser l’opinion publique et les responsables politiques et institutionnels.
Beaucoup de questions ont été posées sur les différents groupes de solidarité à la Palestine : qui les anime ? Quels sont leurs objectifs ? Qu’en penser ? Sur ce point et sur d’autres, des questions d’ordre pratique ont reçu des réponses :
dans le doute sur les objectifs poursuivis par une organisation, il est préférable de dialoguer pour apprécier la motivation et les pratiques de cette organisation avant d’envisager de l’écarter du réseau de solidarité. Néanmoins des risques de dérives ou de récupération existent : négationnisme, antisémitisme, extrémisme islamique, manipulations…
en cas de désaccord au sein d’un collectif pour la Palestine sur l’organisation d’une manifestation, toujours être clair sur la ligne de conduite, sur les mots d’ordre et sur les appelants, et agir en respectant la Charte de l’AFPS. Des initiatives politiques non contradictoires peuvent être prises par des membres du collectif,
toujours se rappeler que c’est le préfet qui est le responsable de la sécurité sur la voie publique et que la police municipale n’a pas à interdire une manifestation (il est conseillé de toujours avertir le préfet),
lors d’attentat kamikaze, l’AFPS ne condamne pas celui qui se sacrifie mais les organisations qui le manipulent. Le premier droit c’est la vie ; les organisations doivent proposer d’autres actions qui maintiennent en vie. Ce n’est pas par hasard qu’on parle tant des attentats alors qu’on ne parle pas des gens qui s’assoient devant les bulldozers. La réaction violente de l’armée israélienne vis-à-vis des actions des pacifistes internationaux démontre pourtant la force de l’action non violente.
lorsque qu’un groupe local est sollicité pour contribuer à un projet palestinien, ne soutenir le projet que si le groupe est assuré de pouvoir (seul ou avec d’autres partenaires) le financer jusqu’au bout (c’est une demande des Palestiniens eux-mêmes) et évaluer la consistance et la viabilité du projet avant de s’engager.
Enfin, une Assemblée générale en 2005 à préparer…
Bernard Ravenel souligne son importance pour quatre raisons :
la gravité de la situation en Palestine,
la situation en France et l’impact du problème palestinien,
l’enjeu que représente le mouvement de solidarité et la place de la France sur le plan diplomatique, ;
la situation créée par la division du mouvement de solidarité suite à la liste Euro-Palestine.
Jean-Jacques Ughetto résume bien la problématique dans laquelle se trouve l’AFPS : arriver à tracer une ligne d’action pour le futur et affiner l’organisation, alors que l’évolution dramatique des événement s’accélère et nécessite une mobilisation dans l’urgence.
Pour l’AFPS, comment agir sur le moyen terme tout en faisant face à l’urgence ?
Daniel COUTANT et Jean Marc GERLIER.
*Composition de la plate-forme des ONG pour la Palestine :
Membres : AITEC, Association des Palestiniens de France, Association France Palestine Solidarité, Association des villes françaises jumelées avec des camps de réfugiés palestiniens, CCFD, Cedetim, CEMEA, CICUP, Cimade, Collectif des citoyens juifs et arabes, CVPR, Enfants du Monde - Droits de l’Homme, Enfants Réfugiés du Monde, Forum des Citoyens de la Méditerranée, GREF, Ligue des Droits de l’Homme, MRAP, Palestine 33, Pays de la Loire - Gaza - Jérusalem, Quartiers sans Frontières, Terre des Hommes-France, Union Juive Française pour la paix, Vétérinaires sans Frontières.
Observateurs : ACAT, Afran-Saurel, Agir ensemble pour les droits de l’Homme, Amnesty International, Association Pour Jérusalem, Coordination Sud, CRID, Fondation France Libertés, Francas, Handicap International, Médecins du Monde, Ritimo, Secours Catholique, Secours Populaire Français, SIDI.