Huit jours après que l’entrée en grève de la faim a été annoncée par les prisonniers politiques palestiniens dans les prisons de l’occupant, un accord a été conclu, le lundi 15 avril 2019, entre l’administration des prisons de l’occupant et les représentants des prisonniers.
L’accord est intervenu après une série de séances de discussions intensives. Il comprend l’arrêt du fonctionnement des brouilleurs de téléphones portables nouvellement installés dans le prisons, ainsi que de ne pas en installer de nouveaux. L’accord comprend aussi l’installation de quatre téléphones publics dans chaque prison, en donnant la priorité aux sections de prisonnières et de prisonniers malades. Selon l’accord, chaque prisonnier aura droit à trois appels par semaine,chaque appel durant entre 15 et 20 minutes. L’on doit noter que l’installation de téléphones publics était une exigence des prisonniers depuis plus de vingt ans. L’accord comprend aussi le transfert des prisonnières à partir de la prison de Damoun, vers une autre prison aux conditions humaines. Les prisonnières palestiniennes étaient détenues à la prison de Damoun depuis octobre de l’année dernière. La prison manque des conditions de vie humaines minimales et est connue comme ayant des installations vieilles et dégradées. En outre, l’accord a prévu le retour de tous les prisonniers qui ont été transférés, au cours des récentes descentes répressives, vers leurs sections antérieures. Il a aussi été accepté qu’il soit mis fin à l’isolement des prisonniers qui ont été récemment mis au secret et qu’il soit apportés des soins médicaux immédiats aux prisonniers malades et blessés. Ainsi la grève de la faim des prisonniers s’est terminée, en satisfaisant les exigences importantes de la lutte des prisonniers et en mettant un terme à la toute dernière vague d’aggravation au détriment des prisonniers. Une aggravation qui a commencé par les recommandations de la commission Erdan, il y a sept mois.
Addameer affirme l’importance de l’accord conclu entre les prisonniers palestiniens et l’administration des prisons de l’occupant. Addameer met aussi l’accent sur le fait que la lutte des prisonniers pour leurs droits continue, jusqu’à ce qu’il soit mis fin aux violences commises contre eux par par l’occupant. Egalement, Addameer appelle la communauté internationale à faire pression sur l’état occupant par des étapes efficaces, pour arrêter les violences contre les prisonniers palestiniens et pour sauvegarder leurs droits, en tant que personnes protégées dans le cadre du droit international.
Traduit de l’anglais par Yves Jardin du GT prisonniers de l’AFPS