- Le premier ministre de la Suède, Stefan Lofven, en octobre à Stockholm. | REUTERS/TT NEWS AGENCY
La décision du premier ministre de la Suède de reconnaître l’Etat de Palestine se passera de l’aval du Parlement.
« C’est un décret du gouvernement. Ça ne passe pas par le Parlement », a expliqué lundi 6 octobre Karin Nylund, une porte-parole du ministère des affaires étrangères. Entré en fonctions vendredi, le nouveau gouvernement de la Suède, alliant sociaux-démocrates et Verts, ne contrôle qu’une minorité de 138 sièges sur 349 au Parlement.
Le projet, qui ferait du pays scandinave un pionnier parmi les pays occidentaux de l’Union européenne, doit encore être avalisé en conseil des ministres, à une date qui n’a pas encore été décidée.
Une démarche « prématurée »
L’annonce du premier ministre, Stefan Löfven, lors de son discours de politique générale vendredi, a été saluée par les autorités palestiniennes, mais a suscité la réticence des Etats-Unis, qui ont jugé cette démarche « prématurée », et les critiques d’Israël.
L’ambassadeur de Suède a été convoqué lundi au ministère des affaires étrangères d’Israël, qui a formellement protesté contre la décision annoncée par Stockholm.
Cette annonce « ne contribue pas à l’amélioration des relations entre Israël et les Palestiniens », a affirmé Aviv Shir-On, directeur général adjoint pour l’Europe au ministère des affaires étrangères d’Israël, à l’ambassadeur Carl Magnus Nesser. Au contraire, selon lui, elle « réduit les chances de parvenir à un accord en suscitant chez les Palestiniens l’attente irréaliste qu’ils peuvent atteindre leur objectif de manière unilatérale, et non pas à travers des négociations avec Israël ».