C’est que les nouveaux dirigeants élus n’ont pas l’heur de plaire à la puissance occupante, Israël, ni aux Etats-unis et à leurs alliés.
Ainsi Israël retient-il les taxes douanières qui reviennent aux Palestiniens, ainsi l’Union européenne a-t-elle, après les Etats-unis et le Canada, suspendu l’aide financière qu’elle apporte au gouvernement de l’Autorité Nationale Palestinienne.
Cette punition collective -donc illégale- ajoute aux autres violations du droit par l’Etat israélien (le Mur d’annexion en Cisjordanie, l’existence et l’extension des colonies en territoire occupé, la détention de milliers de Palestiniens sur le territoire israélien, les interdictions de déplacement, les sièges et couvre-feu qui interdisent l’accès à la santé, à l’éducation, à l’emploi et à une vie décente), l’extrême pauvreté, voire la famine pour la population palestinienne dans le but de la faire se plier aux exigences de la puissance occupante et de renoncer à ses droits nationaux (un Etat indépendant et souverain sur les frontières de 1967 avec sa capitale, Jérusalem-est).
La pression intense qui est imposée au peuple occupé s’applique hors de Palestine aussi.
Ainsi en France les autorités ont refusé des visas à des responsables du nouveau gouvernement palestinien qui devaient participer à des réunions officielles (notamment européenne à Strasbourg) et de la société civile.
Au lieu de sanctionner Israël qui bafoue systématiquement le droit international, c’est le peuple palestinien que l’on sanctionne : il s’agit d’un déni total de justice.
L’Afps dénonce ces sanctions qui apparaissent comme un déni du droit des peuples à élire leurs représentants et, partant, de la démocratie.
Paris le 15 mai 2006
Le bureau national de l’AFPS