Alors que vient d’être transmis à Bruxelles un rapport de diplomates européens en poste à Jérusalem-Est indiquant que l’UE doit légiférer afin de prévenir et décourager les transactions économiques avec les colonies israéliennes, l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) rappelle que les colonies israéliennes étant illégales au regard du droit international, toute activité s’y rapportant doit être considérée comme telle. Cela concerne les entreprises françaises présente en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
« Il est désormais nécessaire que les entreprises françaises soient empêchées de réaliser des transactions avec les colonies israéliennes, y compris à Jérusalem-Est, ou de participer à toute activité favorisant ou servant la colonisation » a déclaré Jean-Claude Lefort, président de l’Association France Palestine Solidarité. « Le rapport des missions diplomatiques européennes à Jérusalem-Est est clair : l’intensification de la colonisation menace la création d’un Etat palestinien et par là même la résolution du conflit. » a-t-il ajouté.
L’AFPS, qui demande un embargo européen, et donc français, sur l’importation des produits provenant des colonies et qui œuvre afin que cesse la participation d’entreprises françaises à des activités liées à la colonisation, considère que ce rapport constitue une preuve supplémentaire de la légitimité de son action à l’encontre de la colonisation israélienne. « Depuis le début de l’année 2011, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré à de nombreuses reprises que la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est constituait une violation du droit international. » poursuit Jean-Claude Lefort. « Ces déclarations doivent être suivies d’actes sous peine de rester sans conséquences ; la France doit adopter puis mettre en œuvre une législation empêchant les entreprises françaises d’effectuer des transactions avec les colonies et interdisant toute activité économique liée à la colonisation israélienne. » L’AFPS considère que la France doit agir en ce même sens au niveau européen en demandant la suspension de l’accord d’association dès lors que son article 2, qui stipule que les droits de l’Homme en constituent un élément essentiel, est foulé aux pieds.