Le tribunal militaire israélien d’Ofer a condamné, le lundi 19 décembre, l’enfant prisonnière palestinienne blessée, Natalie Shokha, 15 ans, à un an et demi d’emprisonnement dans une prison israélienne. Natalie, du village de Rammun près de Ramallah, a été atteinte le 28 avril au dos et à la poitrine par des tirs à balles réelles de soldats d’occupation. Elle et une autre fille mineure, Tasneem Halabi, ont été accusées d’avoir cherché à poignarder des membres des forces d’occupation israéliennes.
Une lettre de Natalie à sa mère a été largement diffusée au niveau international :
Mes salutations à tous les gens généreux de mon village bien-aimé, Rammun. Mes salutations au conseil du village et à chacun qui soutient son développement.
Mère, je suis maintenant membre de la commission culturelle. Je suis devenue membre du magazine. Je discute des romans et je suis la quatrième en lecture. Dieu merci en tout cas.
Maman, Papa, chacun ici est fier de la façon dont vous m’avez élevée. Gardez la tête haute. Et je vis dans la pièce avec six autres filles. Nous sommes les douze fleurs (prisonnières de sécurité qui sont des mineures). Nous vivons ensemble dans les mauvais et les bons moments. Maman, s’il te plaît, dis bonjour à tous et dis leur qu’ils me manquent tant et que suis désolée si j’ai oublié quelqu’un. Que Dieu nous réunisse, bientôt. Dieu, apporte nous la liberté maintenant !
Ils n’emprisonneront pas l’odeur du jasmin dans une fleur !
La prisonnière Natalie Shokha
HaSharon Prison
Division 14
Natalie est détenue à la prison d’Hasharon avec des femmes prisonnières et des filles mineures. Les audiences du tribunal militaire sur son cas ont été reportées à plusieurs reprises en raison de ses graves blessures à la suite des tirs.
Natalie est l’une des plus de 300 enfants palestiniens emprisonnés dans les prisons israéliennes. Samidoun, Réseau de Solidarité avec les Prisonniers Palestiniens demande instamment la libération immédiate de Natalie et de tous les enfants prisonniers palestiniens.
samidoun | 22 décembre 2016 à 6 h 46
Traduit de l’anglais par Yves Jardin, membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers