"Le renouveau du secteur privé nécessaire pour atteindre un cercle de croissance vertueux n’a pas eu lieu à cause du maintien des restrictions (israéliennes) à la liberté de mouvement", explique la Banque dans un rapport. Selon le document, il n’y a eu aucune croissance du produit intérieur brut (PIB) en 2007.
Abbas pessimiste sur un accord de paix en 2008
"Les divergences entre nous et Israël sur les questions du statut final sont profondes. Parviendrons-nous à un accord d’ici la fin de l’année ? Je ne sais pas, nous verrons". Le président palestinien Mahmoud Abbas s’est montré pessimiste, dimanche 27 avril, dans un entretien accordé à l’agence Reuters. "Mais mon choix est de négocier. Je continuerai à négocier jusqu’à la fin", a-t-il ajouté. Selon lui, un accord ne sera possible que si Israël adopte des "positions plus réalistes" dans les pourparlers. Mahmoud Abbas a également souligné qu’il n’accepterait qu’un accord ayant des chances d’être approuvé par référendum. (Reuters)
La Banque mondiale prévoit une croissance limitée à 3 % cette année, mais compte tenu de la croissance démographique, "les revenus par personne resteront stables ou seront inférieurs par rapport à ceux de l’année précédente".
Lors d’une conférence des pays donateurs qui s’est tenue à Paris en décembre 2007, 84 Etats avaient promis 7,7 milliards de dollars pour soutenir un programme de réformes économiques de deux ans conçu par le premier ministre palestinien Salam Fayyad, lui même ancien responsable de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.
Plus d’entraves aux mouvements qu’en 2005
Le rapport mentionne que son programme a "posé de nombreux jalons" mais a été freiné par les centaines de barrages routiers qu’Israël a installés en Cisjordanie occupée. "Les entraves au mouvement en Cisjordanie demeurent significativement plus importantes qu’en 2005", affirme le rapport, citant des statistiques publiées par les Nations unies.
Le porte-parole du premier ministre Ehoud Olmert a justifié pour sa part le maintien d’une multitude de barrages militaires pour des raisons de sécurité, tout en affirmant qu’Israël était désireux d’améliorer la vie quotidienne des Palestiniens de Cisjordanie. "En levant des barrages nous améliorerions probablement notre image dans les médias mais, un ou deux jours après, nous risquerions de faire face à des attaques suicides" a déclaré Mark Regev à l’AFP.
Israël a levé 44 "obstacles" en Cisjordanie en avril sur les 61 qu’il s’était engagé à supprimer pour améliorer le déplacement des Palestiniens mais la plupart n’ont que peu ou pas d’importance, selon un rapport de l’ONU. L’Office de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) dans les Territoires palestiniens, précise qu’Israël a procédé à "17 déplacements de remblais de terre qui n’ont eu aucune incidence" et a supprimé "neuf barrages ayant un effet minimum".
Le rapport de la Banque mondiale ajoute que le taux de chômage s’élève à 23 % en Cisjordanie et à 33 % dans la bande de Gaza. Le taux de chômage dans la bande de Gaza "devrait augmenter car les licenciements dans le secteur industriel sont définitifs", note le rapport, ajoutant que le pourcentage des habitants du territoire vivant dans une "grande pauvreté" a dépassé les 35 %.
"Si l’on exclut les versements des membres de la famille à l’étranger et l’aide alimentaire, et que l’on prend en compte la pauvreté en fonction du revenu des ménages uniquement, le taux de pauvreté dans la bande de Gaza s’élève à presque 67 %", précise la Banque mondiale.