Les troupes israéliennes ont mortellement blessé un adolescent palestinien ce jeudi. Il avait jeté des pierres sur un convoi militaire en Cisjordanie.
Bahr Khalid Ahmed Bahr, 15 ans, a été tué dans la région de Beit Ummar, près de la ville d’Hébron, en Cisjordanie, a rapporté un communiqué de l’armée.
« Des pierres ont été lancées sur les soldats. L’un d’entre eux a été légèrement blessé », a déclaré une porte-parole israélienne à l’AFP, ajoutant que les soldats ont d’abord tiré des coups de semonce et « ont ensuite ouvert le feu sur le suspect, le tuant ».
Mohammed Ayad Aoud, un militant des médias qui se trouvait sur les lieux du drame a rapporté au site d’informations locales Maan que les troupes israéliennes avaient prévenu les équipes médicales pour qu’elles soignent le garçon et qu’elles n’avaient pas autorisé les passants à l’approcher.
Les images qui ont circulé sur les sites d’informations palestiniens ont montré le corps du jeune garçon, son visage couvert de sang, allongé sur le sol, entouré des troupes israéliennes lourdement armées. Le ministère palestinien de la Santé a confirmé un peu plus tard que l’adolescent était décédé.
Plus tôt le jeudi, l’armée israélienne a défendu des officiers de police qui avaient tiré, mercredi, sur une jeune Palestinienne de 19 ans, parce qu’elle essayait de les poignarder. Plus tard, des images vidéo ont montré les policiers lui tirant dessus alors qu’elle était à terre.
Dans l’incident du carrefour de Tapuah, une zone de tensions au nord de la Cisjordanie occupée, la police israélienne a dit que la femme, Raheeq Shajeyeh Youssef, s’était approchée de la police des frontières, en ignorant les ordres qui lui intimaient de s’arrêter, et dégaina un couteau. Les officiers ont ensuite ouvert le feu.
L’endroit, aussi connu sous le nom de carrefour de Zaatara, est proche de colonies israéliennes et a déjà été le théâtre de plusieurs incidents violents.
Les images semblent montrer des officiers en train d’ouvrir le feu sur Youssef alors qu’elle se trouvait déjà au sol. Quatre policiers sont visibles sur la vidéo. « Qui a tiré ? », entend-on. « Tous les quatre », répond quelqu’un d’autre.
La police a annoncé qu’une enquête sur l’incident mortel avait été lancée mais a défendu les officiers. « La vidéo ne donne qu’une image partielle de l’événement », a affirmé Luba Samri, porte-parole de la police. « Il n’est pas possible de voir la terroriste s’avancer vers les officiers pendant qu’elle tient son couteau et qu’elle menace leur vie ».
« Dans l’enregistrement, il est possible de voir qu’immédiatement après le danger neutralisé et écarté, les policiers ont arrêté de tirer, ont bouclé la zone et ont procédé au suivi de l’incident ».
Le ministre palestinien des Affaires étrangères a toutefois durement critiqué les tirs sur la femme en prenant pour preuve l’enregistrement, « montrant que les soldats ont continué à tirer sur elle alors qu’elle tombait sur le sol et qu’elle ne représentait plus aucune menace. »
Il ajouta qu’il y avait des dizaines de cas comme le sien.
Les forces de sécurité israéliennes sont accusées d’avoir eu recours à une force disproportionnée dans de nombreuses affaires l’an dernier.
Un soldat israélien est actuellement devant la justice pour homicide. Une vidéo l’a montré, en mars dernier, en train de tirer sur la tête d’un Palestinien censé l’avoir attaqué lors qu’il était déjà à terre sans sembler poser aucune menace future.
La police a également été critiquée pour avoir tiré sur une adolescente palestinienne impliquée dans une attaque avec des ciseaux en novembre 2015. Une fois de plus, les images semblent montrer un officier en train de tirer sur l’adolescente alors qu’elle était déjà à terre.
Traduit de l’anglais (original)