L’Organisation de libération de la Palestine convoque son parlement, ce lundi 30 avril, à Ramallah, en Cisjordanie occupée. La dernière réunion de ce genre date de 1996. A cette occasion, elle doit renouveler son comité exécutif, son principal organe dirigeant. Cette réunion se veut une réponse à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par les Etats-Unis et à la baisse des financements octroyés par Washington à l’UNRWA, l’agence des Nations unies en charge des réfugiés palestiniens. Mais cette réunion souligne un peu plus les divergences entre factions palestiniennes.Cette réunion du Conseil national palestinien a pour but affiché de « remettre en ordre » la maison palestinienne. Cela fait vingt-deux ans que le parlement de l’OLP n’a pas statué sur les grandes orientations politiques de cette organisation qui représente tant les Palestiniens vivant dans les territoires que ceux de la diaspora.
Vingt-deux ans que l’OLP, qui est le représentant palestinien dans les négociations avec Israël, n’a pas renouvelé sa direction. Dans un contexte de tension avec le parrain du processus de paix, les Etats-Unis, la direction de l’OLP cherche donc une nouvelle stratégie et un regain de légitimité.
Mais lors de ce Conseil national palestinien, de nombreux sièges resteront vides. Le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, n’y participera pas. Pas plus que le Jihad islamique. Même le Front populaire de libération de la Palestine, l’une des principales composantes de l’OLP, a décidé de boycotter la réunion.
Tous contestent le fait qu’elle se tienne à Ramallah, en territoire occupé, empêchant plusieurs responsables palestiniens recherchés par Israël d’y participer. En maintenant cette réunion en Cisjordanie, le Fatah du président Mahmoud Abbas renforcera son contrôle sur cette organisation qu’il domine depuis sa création. Mais il marque aussi sa volonté de ne guère discuter avec les autres factions palestiniennes.