- AFP
Cela fait plus de deux mois que cet accès vers la bande de Gaza, le seul non contrôlé par Israël, restait fermé. Mardi 26 mai, des responsables palestiniens ont indiqué que l’Egypte avait rouvert, pour deux jours, le point de passage de Rafah.
Maher Abou Sabha, le directeur des frontières dans la bande de Gaza, a indiqué que cette réouverture était destinée à laisser passer les Gazaouis bloqués du côté égyptien de la frontière. C’est le cas d’Ahmed Al-Hato : entré en Égypte le 10 mars pour que son fils puisse y recevoir des soins ophtalmologiques, il n’a pu retourner à Rafah car « ils ont fermé les frontières ». L’Egypte n’a toutefois par permis le passage dans l’autre sens, laissant des milliers de Gazaouis, dont certains doivent se déplacer pour aller se faire soigner, bloqués à l’intérieur de l’enclave palestinienne, ont indiqué les autorités du territoire.
De nombreuses attaques à la frontière avec Gaza
- Reuters
Après un attentat ayant tué 30 soldats en octobre 2014 dans le Sinaï (est), l’Égypte avait fermé ce point de passage, imposé un état d’urgence avec un couvre-feu dans certaines zones de cette péninsule, et établi une zone tampon le long de la frontière avec Gaza.
Les autorités égyptiennes accusent régulièrement des combattants du mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, de se servir des tunnels sous la frontière pour faire passer des armes. En dépit des mesures prises par Le Caire en octobre, 30 personnes, en grande majorité des soldats, avaient été tuées fin janvier dans des attentats coordonnés dans le nord-Sinaï. Malgré tout, le point de passage a été rouvert à plusieurs reprises depuis octobre.
Ces attaques, comme d’autres, ont été revendiquées par le groupe jihadiste égyptien Ansar Beït al-Maqdess, qui a fait allégeance à l’organisation Etat islamique (EI). Toutefois, la majorité des Palestiniens qui transitent par Rafah sont des étudiants se rendant à l’université en Égypte ou ailleurs, ou des personnes nécessitant de soins médicaux.