Les responsables de l’Autorité Palestinienne ont accusé lundi 14 février Israël de tromperie par rapport à la libération de 500 prisonniers palestiniens que l’état israélien dit vouloir libérer.
Selon les responsables palestiniens, la plupart des prisonniers qu’Israël dit vouloir libérer sont en fin de peine.
« Ils nous trompent à nouveau, ils libèrent des personnes dont les peines de toute façon arrivent à terme et ils créent l’impression qu’ils font un geste de bonne volonté pour la paix » dit Ahmed al-Agha, un responsable du Ministère des Affaires des Prisonniers de l’Autorité Palestinienne.
Il a ajouté que 70% des prisonniers qui doivent être libérés cette semaine étaient soit en détention administrative [1] ou bien avaient été condamnés à de courtes peines.
Aucun prisonnier palestinien ne sera libéré des prisons israéliennes si celles-ci sont dirigées par les services secrets interieurs, le Shin Bet, selon la liste donnée par l’armée israélienne [2].
Plusieurs prisonniers palestiniens déclarent qu’on leur avait dit auparavant qu’ils allaient être libérés mais qu’ils ont été informés par la suite que leurs noms ne figuraient plus sur les listes de libération.
L’avocat du Club des prisonniers palestiniens, Fawaz al-Shaloudi, qui a rendu visite aux prisonniers de la prison de Beer Sheva [3], a déclaré que la liste des prisonniers qui allaient être libérés selon le gouvernement israélien est une véritable farce.
Selon al-Shaloudi, les prisonniers ont exprimé un rejet total des conditions exigées par le gouvernement israélien pour leur libération.
L’avocat a ajouté que le choix de 90% des personnes sélectionnées faite à Tel Aviv a été établi dans l’intention de créer une division entre les prisonniers et d’enflammer encore plus les disputes parmi les Palestiniens.
Les déclarations des prisonniers ont été vérifiées par le groupe de prisonniers qui s’occupe d’eux à l’intérieur des prisons israéliennes : ceux qui ont été choisis pour être libérés étaient pratiquement en fin de peine.
Dans une déclaration émise dimanche, le groupe a accueilli avec satisfaction la libération des prisonniers palestiniens quelles que soient leurs affiliations politiques, mais il a insisté sur l’importance pour le gouvernement israélien de se rapporter aux standards palestiniens concernant les libérations de prisonniers.
Entre temps, un rapport émis parle Ministère des Affaires des Prisonniers et des ex-prisonniers de l’Autorité Palestinienne a annoncé qu’environ 320 enfants emprisonnés étaient toujours incarcérés dans des prisons israéliennes et cela sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre eux et sans aucune date de procès.
Le rapport déclare que 4% des prisonniers sont toujours détenus administrativement dont 3% sont des jeunes filles. 64% des prisonniers attendent leur procès, 56% sont emprisonnés dans le territoire israélien dont 27% sont du district de Naplouse.
Les rapports disent que les conditions de vie dans les prisons israéliennes sont extrêmement mauvaises et que les autorités pénitentiaires dénient aux prisonniers palestiniens leurs simples droits humains fondamentaux.