La journée de dimanche
Ce dimanche a été l’occasion de quelques grands moments.
D’abord grâce à la présence de Richard Falk, juriste éminent et ancien « rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés », auteur du rapport sur « les pratiques d’Israël vis-à-vis du peuple palestinien et la question de l’apartheid » [1], scandaleusement censuré par le Secrétaire général de l’ONU. Invité par l’AFPS et l’AURDIP, il a été l’âme d’un débat passionnant devant une salle comble à l’espace Fernand Tuil.
Le débat animé par Dominique Vidal, a permis les apports d’Annick Suzor-Weiner et Ivar Ekeland de l’AURDIP, de Patrick Le Hyaric directeur de l’Humanité, Pierre Barbancey grand reporter à l’Huma et Bertrand Heilbronn président de l’AFPS. Un puissant encouragement à la mobilisation. Grand merci à notre magnifique interprète.
Bernard Thibault, ancien secrétaire général de la CGT, et membre du bureau de l’organisation internationale du travail nous a fait l’amitié d’un moment d’échange autour de l’implication des syndicats dans la solidarité internationale et tout spécialement du rôle, trop peu connu, de l’OIT agence spécialisée de l’ONU, qui documente et suit chaque année la situation des travailleurs pays par pays et donc des travailleurs palestiniens.
Nous avons eu enfin un très riche débat autour de Bernard Heilbronn avec notre ami Rony Brauman, qu’on ne présente plus, et Stéphane Lenoel, secrétaire général adjoint de la LDH, sur la question de la liberté d’expression et du droit à l’expression citoyenne. De la nécessité de faire face et de rejeter fermement les tentatives permanentes d’intimidation des soutiens inconditionnels d’Israël, nous étions certes convaincus d’avance. Mais, au-delà, le débat a permis de bien souligner l’importance des enjeux de la libre expression comme condition même du débat démocratique à l’heure où les libertés sont gravement menacées par l’instauration d’un état d’urgence permanent.
Une belle journée qui a bien sûr complètement reposé sur l’engagement sans faille de nos militants sur le stand.
La journée de samedi
A côté de la vente toujours active de matériel militant, documentation, librairie, produits palestiniens, et d’un bar toujours accueillant et convivial, quelques moments forts ce samedi...
Une rencontre débat avec Elsa Lefort, Bertrand Heilbronn et Taoufiq Tahani. Elsa y a rappelé le parcours militant de Salah, la poursuite de son combat depuis sa libération en décembre 2011, les mesures de rétorsion de l’occupant contre sa famille jusqu’à son arrestation le 23 août dernier.
L’échange avec Bertrand et Taoufiq mis en lumière à la fois la rapidité de la mobilisation, mais aussi, malheureusement l’absence d’intervention publique de nos gouvernants pour mettre en demeure les autorités israéliennes de le libérer.
Le débat s’est terminé par un départ en manifestation dans les allées de la fête marqué par les encouragements et le soutien du public.
Autre temps fort, le débat sur la responsabilité des entreprises françaises dans la colonisation, autour de Didier Fagart de l’AFPS, Linda Sehili de Solidaires et Stéphane Lenoel de la LDH. Il a fait apparaître la spécificité des acteurs intervenant sur ce dossier et leur vraie complémentarité. On va le voir de façon manifeste avec le développement de la campagne sur la complicité des banques françaises. A suivre…
Deux autres moments de rencontre appréciés :
Un débat sur la résistance populaire et ses diverses formes, animé par Marilyn Pacouret, avec Abdallah Abu Rahma et Qassem Awad.
Une présentation du film d’Alexandra Dols, « Derrière les fronts », parcours de découverte de la société palestinienne occupée à travers le travail de Samah Jaber, psychothérapeute. La sortie nationale du film est annoncée pour le 8 novembre.
L’inauguration du stand de l’AFPS : un beau moment de solidarité
Vendredi fin d’après-midi : entre deux averses, plusieurs dizaines d’amis se pressaient à l’intérieur du stand de l’AFPS, accueillis par Bertrand Heilbronn notre président. C’était d’abord l’occasion de réaffirmer l’exigence la libération de Marwan Barghouthi, Salah Hamouri et tous les prisonniers politiques palestiniens en présence de Fadwa Barghouthi et d’Elsa Lefort.
La présence de Walid Assaf, ministre du Mur et de la colonisation au côté de Salman El Erfi ambassadeur de Palestine était aussi une marque de reconnaissance pour tout le travail de solidarité accompli par notre association.
De nombreux élus étaient présents, dont la députée Elsa Faucillon, qui avait, dès l’arrestation de Salah, demandé aux pouvoirs publics d’intervenir sans délai pour sa libération.
Un début prometteur avant les débats des deux autres jours et notamment celui avec Richard Falk.