Quatre Israéliens ont été tués mardi 18 novembre matin dans l’attaque d’une synagogue à Jérusalem par deux Palestiniens qui ont été abattus, a affirmé une porte-parole de la police. Un policier, blessé à la tête a également trouvé la mort selon le correspondant de France 2.
"Deux terroristes sont entrés dans la synagogue dans le quartier de Har Nof. Ils ont attaqué à la hache, au couteau et avec un pistolet. Quatre fidèles ont été tués. Des policiers arrivés sur place ont tiré et tué les deux terroristes", a précisé la porte-parole de la police Luba Samri.
Cinq des neuf blessés dans l’attaque sont dans un état "critique", ont ajouté les services de secours.
Une attaque saluée par le Hamas et le Jihad islamique. Cette attaque, la plus meurtrière depuis des années dans la Ville sainte, est une "réponse au meurtre du martyr Youssef Ramouni", un conducteur palestinien de bus retrouvé mort lundi dans son véhicule à Jérusalem-Ouest, a assuré le Hamas.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a convoqué une réunion de son Cabinet de sécurité cet après-midi.
"Nous répondrons d’une main ferme à ce meurtre brutal de Juifs qui étaient allés prier", a-t-il déclaré après l’attaque.
"Une réponse"
Alors que les tensions se sont multipliées ces dernières semaines autour de l’ultra-sensible esplanade des Mosquées dans la Vieille ville de Jérusalem, les Palestiniens dénonçant comme des provocations les nombreuses visites d’extrémistes juifs sur ce lieu saint, le porte-parole du mouvement islamiste, Sami Abou Zouhri, a ajouté que cette attaque était également "une réponse à la série de crimes de l’occupant (israélien) à (la mosquée d’) Al-Aqsa".
Le Hamas "appelle à poursuivre les opérations", a-t-il encore dit, alors que Jérusalem a récemment connu plusieurs attentats, notamment à la voiture bélier. Aucun n’a été revendiqué, mais certains ont été menés par des membres du Jihad islamique ou du Hamas.
Le Jihad islamique, de son côté, a vu dans l’attaque, menée à la hache et au pistolet selon la police israélienne, "une réponse naturelle aux crimes de l’occupant".
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a dénoncé de son côté un acte de "pure terreur d’une brutalité insensée", et appelé les dirigeants palestiniens à "le condamner" à leur tour. François Hollande a lui aussi dénoncé "avec la plus grande force l’odieux attentat".