Varsovie est le genre de rendez-vous international qu’affectionne particulièrement Benyamin Netanyahu. Le Premier ministre israélien a décrit cette rencontre comme « une conférence très importante ». Importante sur la forme : elle lui permettra de se montrer aux côtés d’autres dirigeants et de souligner qu’Israël s’est fait une place au coeur de la communauté internationale, y compris au Proche-Orient : « nos relations avec les pays de la région, à l’exception de la Syrie, sont toutes très bonnes », a-t-il souligné en montant dans l’avion.
Et importantes aussi sur le fond. L’Iran qui a menacé, lundi, de détruire les villes israéliennes de Tel Aviv et Haïfa, représente la menace, dit-il, « la plus importante » pour la sécurité d’Israël. Que différents pays du monde entier se retrouvent en un seul lieu pour discuter du sujet est pour lui « un succès ».
En revanche, les responsables palestiniens critiquent unanimement cette conférence internationale. Eux n’évoquent pas l’Iran mais le conflit israélo-palestinien. Cette rencontre « incarne la politique de pouvoir irresponsable » de l’administration Trump, dénonce Hanane Ashraoui, membre du comité central de l’Organisation de Libération de la Palestine. L’unilatéralisme et la coercition américaine vont « renforcer les conflits et non les résoudre », juge-t-elle. A ses yeux, Varsovie vise à accroître « l’hégémonie israélienne au détriment de perspectives de paix réelles ».