A la sortie de la ville palestinienne de Jéricho, les 150 hectares de terrains qu’Israël a annoncé vouloir annexer. Ces champs déjà cultivés par des colons israéliens deviendront la propriété de l’Etat israélien. Une grave violation du droit international, a dénoncé Saëb Erakat, le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine, qui s’est rendu sur place.
« Il s’agit d’un apartheid encore plus grave qu’à l’époque de l’Afrique du Sud. Les colons israéliens empochent des centaines de millions de dollars. La communauté internationale a demandé à Monsieur Netanyahou l’arrêt de la colonisation. Sa réponse est davantage de colonies et davantage de confiscations de terrains », a déclaré Saëb Erakat.
Cette semaine l’Union européenne a plaidé pour que les accords signés avec Israël ne s’appliquent pas au-delà du territoire israélien d’avant 1967. Pour Dror Etkes, un Israélien fondateur de l’ONG anti-colonisation Kerem Navot : « Ce que l’on voit ici, c’est le résultat d’une lutte interne au sein de la droite israélienne. Benyamin Netanyahu veut se présenter au sein de l’électorat de droite comme le véritable défenseur des colons et le protecteur des valeurs nationales en Cisjordanie. C’est pour cela qu’il a fait cette annonce. Mais il n’avait aucune obligation ».
Selon un rapport de la Banque mondiale, l’occupation militaire israélienne et l’exploitation des ressources dans les colonies coûtent chaque année près de 6 milliards d’euros à l’économie palestinienne.