Ghassan Jarrar, le mari de Khalida Jarrar, tient un portrait de sa femme après son arrestation à Ramallah, le 2 avril.
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« Une arrestation arbitraire faisant partie d’une campagne israélienne visant à emprisonner les figures politiques palestiniennes », a réagi l’association de prisonnier Adammer après l’ordre reçu pour Khalida Jarrar. La députée palestinienne passera les six prochains mois dans une prison israélienne sans l’ouverture d’un procès. Les autorités israéliennes ont décidé de sa détention administrative, une disposition héritée du mandat britannique que dénonce l’association dont Khalida Jarrar était membre.
Dans la nuit du 1er au 2 avril, une soixantaine de militaires israéliens a fait irruption chez l’avocate, représentante du parti de gauche palestinien FPLP. La députée « représente une menace pour la sécurité de la région », avait fait savoir l’armée israélienne. A l’été 2014, elle avait reçu une obligation de quitter Ramallah pour cette raison. Un ordre qu’elle avait refusé de respecter.
Selon les organisations de prisonniers, quinze membres du Conseil législatif palestiniens sont actuellement derrière les barreaux. Parmi eux, Marwan Barghouti que certains voient en potentiel successeur de l’actuel président Mahmoud Abbas.