Ramallah : Les permis de construire accordés à des Palestiniens à Jérusalem-Est occupée ne représentent que 5% du nombre total de permis de construire délivrés dans la ville occupée.
Selon des données publiées jeudi par le quotidien israélien Haaretz, la municipalité de l’occupation à Jérusalem n’a accordé que 188 permis de construire à des Palestiniens contre 3228 permis à des colons juifs dans la ville.
Dans les cinq dernières années, la municipalité a délivré un total de 11,603 permis à Jérusalem occupée, dont à 878 seulement ont été délivrés à des Palestiniens.
La majorité des permis palestiniens approuvés ont été accordés pour le quartier Beit Hanina.
"C’est une stratégie planifiée et systématique des Israéliens pour déplacer les Palestiniens à Beit Hanina", a déclaré Khalil Tafakji, qui dirige le département de cartogranphie de la Maison d’Orient à Jérusalem occupée.
D’après lui, "Israël veut que Beit Hanina devienne la capitale de l’Autorité nationale palestinienne (ANP) et il travaille sous la table pour réaffecter les services municipaux existants dans cette zone."
Les Palestiniens veulent tout le Jérusalem-Est capturé Israël en 1967, comme capitale d’un futur Etat palestinien.
Les Israéliens prétendent que Jérusalem occupée est leur "capitale éternelle et indivisible".
Les Palestiniens ne sont pas autorisés à construire à moins qu’ils n’obtiennent les permis de construire municipaux officiels, lesquels sont rarement accordés.
Si le permis est accordé, les Palestiniens doivent payer environ 35 000 $ de frais, même pour un petit appartement (ndlt., et si le permis est refusé, cette somme ne leur est pas remboursée).
A cause de ce système draconien, les Palestiniens construisent souvent illégalement pour faire face à l’accroissement de leurs familles - bien qu’ils sachent que leurs maisons seront démolies dans le futur.
Le régime israélien a démoli 1.815 maisons dans Jérusalem-Est occupée depuis la signature des Accords d’Oslo en 1994.
Traduction de l’anglais par RP de l’AFPS