Ainsi, ils utilisent les familles des prisonniers palestiniens pour leur extorquer des aveux. Des méthodes apparentées au terrorisme accusent les ONG israéliennes.
Le plus curieux, c’est probablement la réaction du Shin Beth, le service de sécurité intérieure. Devant une commission parlementaire, le chef du département des interrogatoires de cette organisation, dont l’identité n’a pas été révélée, reconnaît qu’il y a eu des abus. « On aurait pu faire les choses autrement, dit-il, et ce sera le cas à l’avenir ».
Selon le comité public contre le torture en Israël, le Shin Beth aurait recours à une forme de torture psychologique à l’encontre de détenus palestiniens. Les enquêteurs auraient procédé à l’arrestation de leurs proches sous des prétextes futiles, on aurait fait croire qu’ils étaient également détenus. Cela afin de tenter d’extorquer des aveux.
Dans un rapport publié ce dimanche, le comité anti-torture évoque six cas de ce genre, en opposition flagrante à une décision de la Cour suprême israélienne qui met la torture hors-la-loi. D’autres ONG israéliennes ont récemment fait état de maltraitances de détenus palestiniens dans les locaux du Shin Beth.
Lors du débat à la Knesset, un député de la majorité a proposé une nouvelle loi qui permettrait des interrogatoires musclés. Tandis que la représentante du parti d’Oron Meretz souligne qu’en démocratie « tout n’est pas permis, même dans la lutte contre le terrorisme ».